Val-d'Oise : 6 mineurs aux assises pour le viol dans une cave d'une ado de 14 ans, le tout filmé et diffusé sur Snapchat

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 09 octobre 2017 - 12:42
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A picture taken on August 17, 2012 shows a high relief on the facade of the Amiens criminal court pr
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© Philippe Huguen / AFP/Archives
Les six accusés étaient mineurs au moment des faits.
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Ce lundi s'ouvre devant une cour d'assises pour mineurs le procès de six jeunes hommes accusés d'avoir participé à un viol collectif abject. Pendant deux heures, la victimes a subi des violences sexuelles extrêmes, le tout sous les insultes de témoins, dont un a filmé la scène et l'a diffusé sur les réseaux sociaux.

Elle avait 14 ans à l'époque des faits. Et elle a subi des actes qui la traumatiseront sans doute le reste de sa vie. Ce lundi 9 s'ouvre devant la cour d'assises des mineurs du Val-d'Oise le procès de six accusés mineurs au moment des faits? Ils sont accusés d'avoir fait subir à l'adolescente un viol collectif particulièrement brutal dans la cave d'une cité de la commune d'Herblay, dans le Val-d'Oise.

Les faits remontent à l'hiver 2015. Le 19 février, la jeune fille rencontre un garçon qui l'emmène dans un garage en compagnie d'un autre jeune homme. Là, les deux agresseurs vont imposer à la collégienne des fellations, le tout filmé. Cette première agression est déjà un viol caractérisé particulièrement sordide. Ce n'est rien en comparaison de ce qui va venir.

Le 23 février, l'adolescent qui l'avait piégée la recontacte et exige une nouvelle "rencontre" sous la menace de la diffusion sur les réseaux sociaux des rapports bucco–génitaux imposés quatre jours auparavant. Elle se rend au "rendez-vous" accompagnée d'une amie. Rapidement, dans des circonstances qui seront sans doute éclaircies à la barre, l'agresseur présumé parvient à isoler la victime dans une cave et commence les premiers attouchements. Un deuxième agresseur arrive. Puis une quinzaine, voulant assister ou participer au viol en train de débuter. Il va durer deux heures et sera entièrement filmé pour être diffusé sur Snapchat.

La victime décrira dans sa plainte des pénétrations anales répétes par plusieurs agresseurs dans différentes pièces du sous-sol pendant que les témoins de la scène insultent la victime et qu'un autre tient le mobile captant les images abjectes de la jeune fille violée.

L'adolescente portera plainte le 27 février. Les participants à cette "tournante" sont facilement identifiés, notamment grâce à des prélèvements ADN. Au tribunal lors de ce procès qui devrait durer 12 jours, et lors de laquelle la victime fera face à ses bourreaux présumés, six hommes comparaîtront, cinq pour viol en réunion et un pour complicité ayant filmé et diffusé les images. Un majeur sera poursuivi ultérieurement pour complicité. Deux autres agresseurs enfin seront poursuivi mais par un tribunal pour enfants ayant moins de 16 au moment du crime. Un seul accusé est en détention provisoire, tous les autres comparaitront libres. Tous nient les faits qui leur sont reprochés, affirmant soit avoir seulement été présents sans participation au viol, soit en assurant que la victime était consentante.

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