Vienne : grosse émeute à la prison de Vivonne, des détenus allument un incendie
Grosse agitation ce lundi 12 à la prison de Vivonne, près de Poitiers (Vienne). Des détenus, qui ont réussi à dérober un trousseau de clefs à un surveillant pour ouvrir leurs cellules, ont mis le feu au deuxième étage de l'un des bâtiments. Selon les premiers éléments divulgués par le parquet de Poitiers, il n'y aurait pas eu de prise d'otage. Quant à l'incendie, il était en passe d'être maîtrisé par les pompiers à 18h30. Au total, plusieurs dizaines de véhicules ont été mobilisés pour tenter de venir à bout des flammes.
Concrètement, il y a eu "un début d'émeute dans l'un des bâtiments de la prison de Poitiers-Vivonne», mais aucun surveillant n'a été blessé et tous ont pu quitter le bâtiment", a déclaré Emmanuel Giraud, délégué régional du syndicat FO pénitentiaire pour la Nouvelle Aquitaine. "Deux détenus ont bousculé un surveillant et ont réussi à lui subtiliser son trousseau de clefs, ce qui leur a permis d'ouvrir toutes les cellules" du deuxième étage du bâtiment, qui en compte trois au total. Après avoir "mis le feu aux coursives et à l'atrium", des détenus "ont tout cassé à l'intérieur", a ajouté le syndicaliste, sans pouvoir dire combien de détenus participaient à la mutinerie ni quelles étaient leurs revendications éventuelles.
D'après une source pénitentiaire, une soixantaine de détenus ont refusé de regagner leurs cellules. Face à cette rébellion, des gendarmes ainsi que des unités d'intervention spécialisées Eris (Equipes régionales d'intervention et de sécurité), ont été appelés sur les lieux pour rétablir l'ordre. Des équipes du Samu ont également été dépêchés sur place, ainsi qu'un hélicoptère survolant le site. Pour le moment, on ignore si l'émeute et l'incendie ont fait d'éventuelles victimes chez les détenus. Certains d'entre eux risquent toutefois d'avoir été intoxiqués par l'épaisse fumée noire dégagée par l'incendie, a estimé le syndicaliste.
Ce n'est pas la première fois ces derniers jours que des détenus font parler d'eux. La semaine dernière, deux surveillants de prison ont été violemment agressés par un détenu de la maison d'arrêt d'Osny, dans le Val-d'Oise. L'agresseur a revendiqué la motivation terroriste de son geste. Il semble même qu'il comptait se filmer pour probablement diffuser la vidéo de son passage à l'acte sur Internet. Une enquête a ainsi été ouverte pour "tentative d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste".
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