Vincent Lambert : les médecins se prononceront le 23 juillet
Le sort de Vincent Lambert devrait être connu le 23 juillet prochain. Le CHU de Reims, où l'homme de 38 ans est hospitalisé, à l'intention d'engager à nouveau une procédure "en vue d'une décision d'arrêt des soins", conformément à la loi Leonetti sur la fin de vie.
Un groupe de médecins devraient donc décider le 23 juillet si les conditions sont réunies pour arrêter l'alimentation et l'hydratation artificielle qui le maintient en vie. L'épilogue d'une affaire qui dure depuis début 2013, et une première réflexion des médecins sur l'arrêt des soins.
Les médecins de Vincent Lambert défendent depuis des années l'idée de le laisser partir, conformément au souhait d'une partie de sa famille, notamment de son épouse. Mais les parents de Vincent Lambert s'y opposent farouchement. Le cas de Vincent Lambert, victime d'un accident de la route en 2008, a donc entraîné une bataille juridique sur fond d'expertises médicales et de débat sur le droit à mourir dans la dignité.
Suite à l'annonce faite mercredi 15 par le corps médical aux proches de Vincent Lambert du lancement de la procédure, ses parents tentent une nouvelle action en justice. Ils ont annoncé jeudi 16 leur intention de porter plainte contre le CHU de Reims et plusieurs médecins pour "tentative d'assassinat" et "maltraitance", si leur fils n'était pas transféré dans un autre établissement.
Outre la question de l'absence de directive claires de la part du malade, l'affaire Vincent Lambert a été compliquée par le flou sur son état de conscience. Passé par un état de "conscience minimale" (poursuite visuelle, sourires ou pleurs en situation appropriée, perception de la douleur…), Vincent Lambert a été déclaré en état végétatif (conscience totalement absente) par le Conseil d'Etat le 24 juin 2014. Une décision validée en juin dernier par la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH).
Les parents de Vincent Lambert soutiennent que leur fils est encore conscient. Ils avaient notamment publié suite à la décision de la CEDH une vidéo dans laquelle il semble réagir à la voix de sa mère. Mais pour le corps médical, cela relève des réflexes normaux dans un état végétatif.
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