Violences faites aux femmes : les jeunes victimes "trop faiblement repérées" en Ile-de-France

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 08 novembre 2016 - 13:50
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Violences sexuels Stop au déni
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©Capture décran/Stop au déni
Les 18-25 ans constituent 40 à 50% du public accueilli par les associations spécialisées sur les mariages forcés et les mutilations sexuelles.
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D'après un rapport de l'observatoire du Centre francilien pour l'égalité femmes-hommes Hubertine-Auclert paru ce mardi, les jeunes femmes victimes de violences sont "trop faiblement repérées" en Ile-de-France. Les plus "invisibles" sont celles qui n'ont pas d'enfant ou ne vivent pas avec leur compagnon car elles "vivent dans le silence, dans la peur d'être jugées, et certaines n'ont pas conscience de subir des violences", indique l'enquête.

Les jeunes femmes victimes de violences sont encore "trop faiblement repérées" en Ile-de-France, tandis qu'elles y sont "davantage exposées", selon un rapport de l'Observatoire régional des violences faites aux femmes (ORVF), qui s'inquiète de la situation de ces "invisibles". Une femme sur cinq victime de violences conjugales en Ile-de-France a entre 20 et 24 ans, selon le chiffre de l'Enquête nationale sur les violences envers les femmes en France (Enveff 2000). Pourtant, elles sont "hors radar", s'étonne cet observatoire du Centre francilien pour l'égalité femmes-hommes Hubertine-Auclert dans un rapport rendu public ce mardi 8. En analysant l'activité de 67 structures et associations franciliennes qui œuvrent pour les victimes de violences ou pour les jeunes, il pointe que les femmes de 18-25 ans ne représentaient en 2014 que 11% du public accueilli.

Dans le détail, les 18-25 ans constituent 40 à 50% du public accueilli par les associations spécialisées sur les mariages forcés et les mutilations sexuelles, elles représentent un tiers des femmes prises en charge par les associations liées à la prostitution et à la traite des êtres humains, mais elles sont bien moins présentes (entre 10 et 20%) dans les structures spécialisées sur les viols, les agressions sexuelles et les violences conjugales. Les plus "invisibles" sont celles qui n'ont pas d'enfant ou ne vivent pas avec leur compagnon car elles "vivent dans le silence, dans la peur d'être jugées, et certaines n'ont pas conscience de subir des violences", estime le rapport.

En outre, elles sont souvent plus précaires que leurs aînées. Ainsi, 55% des jeunes appelantes au 3919 (ligne d'écoute pour les violences faites aux femmes) sont sans emploi, contre 15% pour l’ensemble des appelantes, et une sur trois n'a pas de ressources propres et vit le plus souvent en logement précaire ou est hébergée. A quelques jours de l'annonce d'un nouveau plan triennal de lutte contre les violences faites aux femmes, le 25 novembre, le Centre Hubertine-Auclert préconise neuf recommandations pour mieux prendre en charge les victimes.

Pour les structures qui aident les jeunes (missions locales, bureau information jeunesse, foyers de jeunes travailleurs), il insiste sur le besoin de former les professionnels pour qu'ils puissent mieux orienter les victimes. Aux associations, il recommande "d'investir les outils numériques" pour lancer des campagnes d'information et de prévention en direction des jeunes via les réseaux sociaux.

 

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