Violences faites aux femmes : première formation pour les services d'urgences

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 27 juin 2016 - 16:25
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Marisol Touraine.
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©Charles Platiau/Reuters
Quelques 253 référents "violences faites aux femmes" nommés dans des services d'urgences ont participé à une première journée de formation, ce lundi à Paris.
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"La plupart des femmes victimes de violences se présentent aux urgences, appellent le Samu ou les pompiers": à partir de ce constat, 253 référents "violences" nommés dans des services d'urgences ont participé à une première journée de formation, ce lundi à Paris.

Le rôle de ces référents, qui sont 539 au total en France, est de "sensibiliser et former" leurs collègues, "organiser les conditions de prise en charge, ou encore identifier les acteurs internes et externes" aux établissements pour permettre "une meilleure prise en charge globale" des femmes victimes de violences, a expliqué Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, dans son discours d'ouverture.

Si les médecins sont l'un des recours spontanés des femmes victimes de violences, ils estiment ne pas toujours savoir "comment poser les questions qui ne brutalisent pas davantage, alors même que la femme qui est en face d'eux attend ce déclic, cette phrase, cette question qui va lui permettre de s'exprimer", a déploré la ministre.

En plus de la formation, chaque référent s'est ainsi vu confier un kit de prise en charge: mémos, notes explicatives et documentation sur la question des violences faites aux femmes.

"Chaque année, plus de 200.000 femmes sont victimes de violences conjugales, qu’elles soient physiques ou sexuelles", a rappelé la ministre, pour qui "ces violences constituent un enjeu majeur de santé publique": selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les femmes victimes de violences perdent de un à quatre ans de vie en bonne santé.

La formation des professionnels de santé sur ces questions figure dans le 4e plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes (2014-2016). A terme, chaque service d'urgences devrait disposer d'un référent.

Le plan qui lui succédera devrait permettre, selon Mme Touraine, d'élargir cette formation à d'autres professionnels de santé, d'améliorer la prise en charge psychologique des femmes victimes de violences et de repenser le système du recueil des preuves en l'absence de plainte.

 

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