Alimentation : des chercheurs annoncent avoir découvert des "anomalies" dans l'étiquetage nutritionnel
Cela devait être une vraie avancée voulue par le ministère de la Santé, c’est en train de devenir un chemin de croix. Une équipe de recherche de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) vient de tirer la sonnette d’alarme sur l’étiquetage nutritionnel dans son dernier rapport du vendredi 21. Elle annonce que des "anomalies" dans la conduite des tests actuellement appliqués ont été relevées.
En effet, 60 établissements expérimentent actuellement un nouveau système a priori plus simple, avec un code couleur en fonction de l’intérêt nutritionnel du produit. 1.200 références ont été sélectionnées pour cette phase d’observation.
Or, l’Inserm vient d’annoncer que la proportion des produits étiquetés serait très inférieure à ce qu’elle devrait être théoriquement, si les exigences de l'étude étaient respectées. Seulement 76 % des produits pour le rayon pain-viennoiseries, 76 % pour le rayon frais et 63 % pour les conserves suivent réellement les règles qui avaient été fixées. Autrement dit, l'industrie agroalimentaire, par mégarde ou délibérement, ne jouerait pas totalement le jeu.
Signe surtout que cette expérimentation ne fait pas l’unanimité, et génère même des polémiques, les observations de l’Inserm ont été vivement critiquées par un autre organisme, le Fonds français pour l’alimentation et la santé (FFAS), qui participe aussi aux programmes d’évaluation, mais qui est lui financé par les acteurs de l’industrie agroalimentaire. Le FFAS a fait part de son "indignation" dénonçant des "enquêtes sauvages conduites clandestinement dans les magasins où se déroule l'expérimentation", enquêtes qui seraient en outre "partiales et partielles". La FFAS estiment d’ailleurs que seuls deux magasins n’ont pas atteint le niveau d’exigence requis.
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