Autisme : la Cour des comptes pointe les lacunes françaises
Défaut de connaissance et lacunes dans la prise en charge, la France est encore en retard dans le traitement de l'autisme, selon la Cour des comptes. Les sages de la rue de Cambron ont dévoilé mercredi 24 un rapport dans lequel ils pointent du doigt ces problèmes.
"La politique publique en direction des personnes présentant des troubles du spectre de l’autisme (TSA) fait apparaître des enjeux propres aux TSA:
- leur connaissance, trop lacunaire bien qu’en progrès, doit être améliorée;
- les progrès réalisés dans les prises en charge en direction des enfants, mais surtout des adultes, sont insuffisants;
- la méthodologie des plans doit progresser, pour mieux articuler les interventions des différents acteurs et mieux mobiliser les outils désormais disponibles", détaille le rapport (source).
Lire aussi: Autisme - les filles moins bien diagnostiquées que les garçons
Ce rapport pointe par exemple le fait que les professionnels de santé ont encore tendance à traiter les enfants autistes en les extrayant de leur environnement familial, contrairement aux recommandations actuelles. La Cour des comptes préconise donc de renforcer la prise en charge dans les milieux scolaires plutôt qu'hospitaliers et donc un transfert de budget d'un secteur vers l'autre.
Elle note encore que "le diagnostic des adultes demeure très insuffisant" et que "les composantes de l’offre de soins et d’accompagnement sont très mal connues". La faute notamment à un défaut de formation des pédiatres. Alors que pendant des années des parents ont été accusés à tort d'être incapables d'élever leurs enfants ou même de maltraitance faute de diagnostic ou de reconnaissance de la maladie, le problème de l'identification des symptômes semble donc persister.
Quelque 650.000 enfants et adultes seraient atteints de troubles du spectre autistique (TSA) en France, selon les associations. Un nouveau-né sur 100 serait concerné.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.