Cas d'anesthésies mortelles : mise en garde sur l'utilisation du propofol
Les anesthésies générales présentent toujours un risque pour le patient. Mais les cas de décès restent extrêmement rares. Deux patientes ont pourtant trouvé la mort en mois d'un mois dans un service de réanimation, des suites du "syndrome de perfusion du propofol".
Si cette proximité, qui peut relever de la coïncidence, ne remet pas en cause l'usage de cet anesthésiant, l'Agence nationale de sûreté du médicament et des produits de santé (ANSM) a tout de même décidé de publier ce mercredi 26 un "point d'information" sur son usage à destination des anesthésistes-réanimateurs.
Le propofol est un agent anesthésique intraveineux utilisé dans divers cas. Chez certains patients, son utilisation pour la sédation en soins intensifs "peut être associée à un ensemble de troubles métaboliques et de défaillances organiques", rappelle l'ANSM. Les risques sont faibles mais le nombre de problèmes pouvant survenir est conséquent.
Par ailleurs, les deux patientes décédées présentaient tous les deux des facteurs de risque. L'une était âgée de moins de 16 ans, alors que l'utilisation du propofol est, chez les plus jeunes, contre-indiquée pour la sédation continue en unité de soins Intensifs. L'ANSM évoque également le fait que ces patientes étaient "neurolésées" ou l'administration prolongée de ce produit à forte dose et associée à un autre médicament.
"Le diagnostic du syndrome de perfusion du propofol peut être parfois difficile à évoquer, d’autant plus que les données de la littérature montrent que ce syndrome peut également être observé lors d’un usage de propofol sur une courte durée y compris lors d’anesthésies de quelques heures", précise également l'ANSM. "Face à la suspicion d’un syndrome de perfusion du propofol, il est nécessaire d’arrêter le propofol dès que possible et utiliser un autre traitement sédatif", rappelle-t-elle.
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