Chikungunya : 7 morts et près de 38.000 cas en Polynésie française
L'épidémie prend une dimension alarmante. "Au total, sept décès directement liés à une infection par le virus du chikungunya ont été identifiés" en Polynésie française, selon le dernier bulletin publié vendredi 12 par le Bureau de veille sanitaire.
Dans le détail, sur la petite île du Pacifique Sud, quatre hommes, deux femmes de plus de 75 ans et un nouveau-né sont morts suite à une infection par le virus depuis le début de l'épidémie il y a deux mois. Près de 38.000 cas ont également été déclarés, selon les estimations réalisées à partir du réseau sentinelle élargi.
Le précédent bilan du Bureau de veille sanitaire, arrêté au 27 novembre, faisait déjà état de quatre décès et de 18.000 cas d'infection. En un peu plus de 15 jours, la contagion a donc connu une progression fulgurante, tuant trois nouvelles personnes et touchant près de 20.000 personnes supplémentaires.
A ce stade, l'épidémie aurait ainsi touché près de 15% de la population du petit archipel de la Polynésie Française, qui compte environ 270.000 habitants.
Le pic de contagion semble toutefois avoir été atteint à Tahiti, l'île la plus peuplée, où le nombre de nouveaux cas n'augmente plus. Mais de nombreuses nouvelles contagions continuent à être détectées sur les autres îles.
Au total, 470 personnes ont dû être hospitalisées depuis le début de cette épidémie, dont 5% pour des formes sévères, 45% pour des complications ou des formes inhabituelles, 25% pour des femmes enceintes placées sous surveillance.
Transmis par le moustique-tigre, très répandu dans l'archipel polynésien, le chikungunya provoque de fortes fièvres et des douleurs articulaires. Si la plupart des patients se rétablissent en quelques jours, il est toutefois très dangereux pour les personnes âgées ou affaiblies, ainsi que pour les nouveaux-nés dont la mère aurait été infectée avant leur naissance.
Il peut également provoquer un syndrome de Guillain-Barré, une maladie du système nerveux qui provoque une paralysie. Trois des sept décès annoncés seraient dus à ce cas.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.