Cœur artificiel : un troisième patient greffé

Ce mardi, Libération affirme qu'un nouveau patient se serait fait greffer un cœur artificiel Carmat il y a deux semaines. Il s'agirait alors de la troisième personne à bénéficier de cet appareil. L'opération aurait été pratiquée à l'hôpital européen Georges-Pompidou, à Paris, sous la direction du professeur Christian Latrémouille.

Toutefois, ni l'hôpital ni la société Carmat, créatrice du cœur artificiel, n'ont accepté de confirmer la greffe. L'opération et ses suites seraient entourées du plus grand secret. Il est vrai que depuis la première greffe d'un cœur Carmat, le 18 décembre 2013, la communication est strictement verrouillée. De l'aveu même de la société, côtée en bourse, cela est dû aux possibles répercutions d'une annonce sur le cours de l'action. Carmat a été créée en 2008 par le chirurgien cardiaque Alain Carpentier et la société Matra Défense.

De plus, toujours selon Libération, si cette troisième greffe en elle-même s'est bien passée, "les suites opératoires sont délicates", ce qui expliquerait le silence de Carmat.

Le secret entourant ces opérations avait notamment créé la polémique après la mort du premier patient, un homme de 76 ans décédé trois mois après la greffe. Carmat avait pourtant assuré que sa convalescence se passait  très bien, information que la famille a démenti par la suite.

Le décès de ce tout premier patient n'avait cependant pas éclipsé l'avancée médicale que représentait cette greffe. Certains médecins déplorent en effet le manque de communication de Carmat, sans pour autant négliger le travail accompli.

La seconde tentative, réalisée le 5 août dernier, semble pour l'instant couronnée de succès. Le patient âgé de 69 ans est toujours en vie et a pu rentrer chez lui. Il s'était confié au Journal du dimanche en avril, disant "se sentir revivre". Mais là encore, Libération affirme qu'il y a une ombre au tableau et que le patient aurait dû être à nouveau hospitalisé depuis.