Cœur Carmat : les chirurgiens optimistes après la troisième greffe

La société Carmat et l'équipe chirurgicale ont confirmé mardi 28 qu'un troisième patient avait reçu le 8 avril dernier un cœur artificiel Carmat. Le malade semble bien réagir à l'opération.

La troisième greffe d'un cœur artificiel Carmat, a été confirmée. L'opération a eu lieu le 8 avril dernier à l'hôpital européen Georges Pompidou, à Paris. Y ont notamment participé deux chirurgiens qui étaient intervenus lors des deux greffes précédentes: Christian Latrémouille et Daniel Duveau.

L'opération, tenue secrète au cours de ces 15 derniers jours avaient été révélée par le journal Libération mardi 28. Selon l'équipe chirurgicale, le patient se serait bien remis de l'opération, parle, a pu être installé dans un fauteuil roulant. L'équipe fait donc preuve d'un optimisme mesuré étant donné les circonstances. Le patient souffrait en effet d'une grave insuffisance cardiaque en phase terminale, et l'opération nécessite une longue convalescence.

Dans l'annonce de l'opération, Libération avait pointé du doigt le secret qui entoure chaque greffe d'un cœur Carmat. L'entreprise cotée en bourse craindrait en effet qu'une communication non-maîtrisée puisse nuire au cours de l'action.

La première personne à avoir reçu un cœur Carmat, en décembre 2013, avait succombé au bout de trois mois. Si l'opération demeurait tout de même un pas en avant, la famille du malade avait contredit les allégations de la société Carmat qui avait vanté la bonne convalescence du patient.

Le bénéficiaire de la seconde greffe, réalisée en août dernier est lui toujours en vie. Libération affirmait là aussi que le suivi était moins satisfaisant que ne le laissait entendre l'entreprise et que le patient avait dû être de nouveau hospitalisé. Le professeur Duveau a confirmé cette nouvelle hospitalisation mais a affirmé qu'elle relevait du processus normal de suivi du patient.

Le cœur Carmat n'en est pour l'instant qu'à la première phase de son essai clinique. Cette phase se terminera avec l'opération d'un quatrième patient. A son issue, la Haute autorité de santé décidera d'autoriser ou non l'équipe à poursuivre les tests, cette fois sur une vingtaine de patients.