Epidémie de choléra : quels sont les risques en France ?
Les 150 passagers d'un avion en provenance d'Algérie ont dû être pris en charge mercredi 5 à Perpignan en raison de la suspicion d'un cas de choléra. Un enfant susceptible d'être porteur de la maladie a été hospitalisé avant que la suspicion ne soit levée.
La crainte d'un retour en France de cette maladie pourtant assimilée aux pays en voie de développement a été ravivé par un début d'épidémie en Algérie qui a fait deux morts. Celle-ci est ce jeudi 6 désormais "maîtrisée" selon le ministre algérien de la Santé, Mokhtar Hasbellaoui. Le ministère français des Affaires étrangères continue cependant de conseiller aux voyageurs de faire preuve de vigilance en la matière.
Car si le choléra est facile à soigner, surtout dans un pays développé comme la France, il peut également tuer vite. La maladie peut provoquer une diarrhée abondante mais indolore et des vomissements pouvant aboutir rapidement à une déshydratation sévère. Dans les cas les plus graves ou chez une personne déjà fragile, celle-ci peut entraîner la mort en quelques heures si un traitement par perfusion de liquide et d'antibiotique n'est pas rapidement administré.
Voir: Suspicion de choléra dans un avion en provenance d'Algérie: les passagers autorisés à partir
Ces traitements sont facilement accessibles en France. La possibilité que des cas mortels surviennent est donc très faible. Et si le risque zéro n'existe pas, celui d'une épidémie semble également peu probable.
En effet, le choléra se transmet par l'ingestion d'éléments contaminés par le bacille vibrio cholera, présent dans les selles des personnes touchées. Il peut s'agir d'aliments manipulés par un malade et non lavés ou d'eau lorsque celle-ci est d'une source douteuse, potentiellement contaminée par des déjections humaines.
C'est pourquoi cette maladie sévit essentiellement dans les pays en voie de développement et/ou ayant subi une catastrophe naturelle, lorsque l'accès à l'eau potable est compromis. Encore une fois, la France apparaît prémunie contre de telles situation. C'est pourquoi le choléra y est considéré par les autorités sanitaires comme une maladie uneiquement "importée" ainis que "rare et en diminution".
"Il n’y a eu en France que 129 cas importés entre 1973 et 2005, et deux décès notifiés", note Santé publique France. Par ailleurs "le risque de transmission secondaire semble très faible. En milieu de soins, le respect des précautions usuelles d’isolement entérique suffit pour éviter le risque de contamination secondaire".
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