France, Polynésie : l’hydroxychloroquine, le retour, autorisée sous certaines conditions
Un retour demandé par le Pr. Raoult et refusé par l’Agence nationale de la Santé et du médicament, décrié par d’autres médecins aux liens d’intérêts de plus en plus marqué avec l’industrie pharmaceutique ! Le ministère de la Santé autorise les médecins généralistes à prescrire de l’hydroxychloroquine tout en précisant que son efficacité n’est pas démontrée et qu’elle ne sera pas remboursée. Cela suit les intentions de l’agence du médicament italienne (AIFA).
Le débat sur l’hydroxychloroquine prend un nouvel élan. Le ministère de la Santé vient d’annoncer dans un communiqué que sa prescription était désormais autorisée par les médecins généralistes. Auparavant seul l'hôpital était habilité à prescrire ce médicament dans le cas de la Covid. Cependant c’est bretelle et ceinture côté ministère de la Santé en ne voyant qu’un seul côté des études, comme à la SPILF (société de pathologies infectieuses de langue française) dont le président Franck Tattevin nous disait, en mode circulez il n’y a rien à voir :
« Ce débat n’a plus aucun intérêt, maintenant que toutes les études comparatives randomisées ont démontré la même chose : l’absence de bénéfice. A part quelques irréductibles, plus personne ne pense que ça aide les patients. Il faut passer à des sujets plus importants ! »
Cependant un communiqué de la direction de la Santé va dans une direction opposée et précise :
« Les prescriptions hors AMM (autorisation de mise sur le marché) doivent demeurer exceptionnelles et dans l’intérêt des patients, en l’absence d’alternative thérapeutique médicamenteuse appropriée, et uniquement si elles sont considérées comme indispensables à l’amélioration ou à la stabilisation de l’état clinique. Par ailleurs, elles ne peuvent se faire qu’au cas par cas et non de façon systématique ou généralisée et en tenant compte des données acquises de la science. Or, l’efficacité de l’hydroxychloroquine pour le traitement des patients atteints de la covid-19 n’est pas établie selon la littérature scientifique. »
Une manière de continuer à dire, « vous pouvez le faire mais à vos risques et périls ». Le médicament ne sera d’ailleurs pas remboursé s'il est utilisé pour la covid. A aucun moment la direction de la Santé ne regarde les études en faveur de l’hydroxychloroquine. Rappelons que le professeur Raoult a attaqué cette décision en justice tellement elle lui parait contraire à l’intérêt des patients.
Certains médecins polynésiens l’ont déjà expérimenté, comme le Dr Erik Covic, médecin généraliste qui s'est traité lui-même au mois d’août à l'hydroxychloroquine pour soigner la covid 19. Depuis, il a également traité tous ses proches qui lui ont demandé. Aujourd'hui, ses patients à risque aussi y ont droit. Malgré des résultats mitigés, il a observé de nettes améliorations dans certains cas.
Ces améliorations ont été observées par les médecins italiens, brésiliens, et dans bien d’autres pays où l’interdiction de prescrire n’a jamais été de mise. N'oublions pas que l'IHU du Pr. Raoult favorise une trithérapie à partir d'azithromycine, de zinc et d'hydroxychloroquine. La Polynésie est bien en France donc gageons que basé sur le principe de la non-rupture d'égalité entre les territoires, un pas plus marqué du ministre de la Santé pourrait être attendu.
Un pas de côté du ministère, un pas en avant pour les médecins et leurs patients.
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