Grève des IVG : le syndicat des gynécologues rétropédale

Auteur(s)
La rédaction de France-Soir
Publié le 15 mars 2019 - 14:01
Image
Aller une fois par an chez le gynécologue pour le dépistage des cancers de l'appareil génital, c'est le message d'une campagne accrocheuse
Crédits
© DIDIER PALLAGES / AFP/Archives
Le Syngof a affirmé qu'il ne pratiquerait finalement pas la grève de l'IVG.
© DIDIER PALLAGES / AFP/Archives

Le Syndicat national des gynécologues obstétriciens de France (Syngof) avait brandi cette semaine la menace d'une grève des IVG en réaction à la question de la couverture assurantielle de la profession. Face au tollé que cela a provoqué, il est revenu sur cette position jeudi 14, évoquant une "fausse polémique".

La menace d'une "grève des IVG" brandie par le Syndicat national des gynécologues obstétriciens de France (Syngof) avait provoqué une vive indignation des associations féministes, du planning familial et de la ministre de la Santé Agnès Buzyn. Toutes dénonçaient une prise en otage des femmes concernées et une atteinte au droit à l'interruption volontaire de grossesse.

Dans un mail, le Syngof avait invité ses adhérents à "être prêts à arrêter la pratique des IVG" pour faire pression sur le ministère afin de régler le cas de quinze médecins condamnés à de lourds dommages pour erreur médicale. Mais face au tollé suscité par cette prise de position, il a finalement rétropédalé.

Voir: Un syndicat de gynécos menace d'une grève des IVG, Buzyn "condamne"

Dans un communiqué publié jeudi, il assure que "le Syngof n'arrêtera pas la pratique des IVG" et que ses membres "soutiennent sans réserve le droit à l’IVG". Le syndicat réduit cette prise de position à "une fausse polémique sur les réseaux sociaux dont on n’ignore pas l’impact négatif sur l’image des gynécologues obstétriciens et du Syngof", et générée car elle serait "le seul moyen aujourd’hui de se faire entendre".

Il prévient qu'il "ne faiblira pas devant le problème de couverture assurantielle des gynécologues, chirurgiens et anesthésistes qui menace la pérennité de la profession".

Le Syngof revendique 1.600 adhérents à jour de cotisation, soit moins d'un quart des 6.748 gynécologues recensés en 2017 par l'Ordre des médecins. Il avait déjà été au cœur d'une polémique sur l'IVG concernant la clause de conscience des médecins, qui peuvent refuser de pratiquer un avortement mais doivent s'assurer que le suivi des soins est assuré pour la patiente. Son président, le Docteur Bertrand de Rochambeau, exprimant son opinion personnelle, avait déclaré: "Nous ne sommes pas là pour retirer des vies".

Lire aussi:

Avortement et clause de conscience: le Dr. de Rochambeau fait polémique (vidéo)

Avortement: un acte banal, un accès inégal

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
ARA
Décès de ARA, Alain Renaudin, dessinateur de France-Soir
Il était avant toute chose notre ami… avant même d’être ce joyeux gribouilleur comme je l’appelais, qui avec ce talent magnifique croquait à la demande l’actualité, ou...
07 novembre 2024 - 22:25
Portraits
25/11 à 21:00
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.