Haut-Rhin : les urgences de Thann vont fermer pendant six mois faute de médecins
La situation s'aggrave. Après avoir fermé pendant quelques jours en septembre faute de praticiens, les urgences de l'hôpital de Saint-Jacques de Thann dans le Haut-Rhin vont devoir clore leurs portes pendant six mois à compter du sept novembre 2016. "En raison de difficultés liées à la pénurie de personnel médical (et notamment le départ d’urgentistes pour Belfort, refusant une réorganisation du site de Thann) et dans l’impossibilité de trouver des solutions immédiates permettant de garantir une couverture médicale conforme à la réglementation, le Groupe hospitalier de la région de Mulhouse et Sud Alsace (GHRMSA) ne peut plus assurer le fonctionnement des urgences du site de Thann", a annoncé l'Agence régionale de santé (ARS) Grand Est lundi 24. D'après France Bleu Alsace, 20.000 habitants seraient concernés: ceux de la vallée de la Thur et de la Doller.
Dans la pratique, une infirmière et une aide-soignante seront présentes sur place pour accueillir et orienter les patients qui se présenteraient spontanément aux urgences. Les autres pourront appeler le centre 15. En cas d'orientation vers un site d'urgences, le 15 organisera la prise en charge vers les hôpitaux environnants comme le GHRMSA-Mulhouse, la Fondation Maison du Diaconat-Mulhouse, le Centre hospitalier d’Altkirch et le Centre hospitalier de Guebwiller.
La fermeture des urgences de Thann a été provoquée par le départ des urgentistes, furieux de la nouvelle organisation du travail. En raison de la pénurie de personnel médical, la direction de l'hôpital du Thann voulait les faire travailler seuls pour les gardes de nuit alors qu'ils étaient deux jusqu'à présent.
Face à cette situation, l'ARS et le GHRSMA assurent avoir entamé une réflexion profonde afin de mettre en place "une solution durable et sécurisée au terme de la période de suspension" des urgences de Thann. Et il semble peu probable que le service rouvre sous sa forme originelle, avance l'Alsace.fr. Ce dernier ne recevant que trois patients en moyenne en coeur de nuit, l'ARS et le GHRSMA envisagent notamment de mettre en place un centre de soin fonctionnant en journée avec le soutien des médecins de ville et d'un centre de consultations non programmé.
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