Homéopathie : l'Ordre des médecins prendra une décision en octobre
Après le feu vert de la Haute autorité de santé (HAS) au déremboursement de l'homéopathie, l'Ordre des médecins "sera saisi en octobre pour prendre une décision" sur la reconnaissance de cette discipline, a indiqué mercredi son président Patrick Bouet.
La mention "homéopathie" sur les plaques et les ordonnances des praticiens sera-t-elle bientôt interdite? Le Conseil national de l'Ordre des médecins (Cnom) "sera saisi en séance plénière au mois d'octobre pour délibérer et prendre une décision", a annoncé le Dr Bouet lors d'une conférence de presse.
Tout juste réélu pour un troisième mandat de trois ans à la tête de l'institution, il a "commandité" à ses équipes un rapport afin de tirer les conséquences de l'avis de la HAS, qui a jugé la semaine dernière que les produits homéopathiques présentaient "une efficacité insuffisante pour être proposés au remboursement".
L'Ordre doit désormais "se positionner" sur le "droit au titre", qui permet aux médecins de se prévaloir de certaines spécialités. "En matière d'homéopathie", le Cnom pourra "soit (le) prolonger, soit (le) supprimer", a résumé son président.
"Si le droit au titre était supprimé, ça voudrait dire que la mention homéopathie ne serait plus reconnue" par l'Ordre", a-t-il souligné, précisant que cette décision ne concernerait pas "les droits acquis", protégés par la loi.
Le débat portera aussi sur les formations dispensées par certaines facultés de médecine, le Dr Bouet souhaitant connaître "la position de l'université quant à la délivrance d'un enseignement et d'un diplôme" avant de trancher.
Le Cnom devra également tirer "les conséquences disciplinaires" d'un éventuel déremboursement sur de futurs contentieux liés à l'homéopathie, a-t-il ajouté.
En revanche, les affaires liées à la tribune au vitriol de 124 médecins en mars 2018 "vont continuer leur trajectoire normale", si besoin jusqu'au Conseil d'Etat, "sauf à ce que les plaintes soient retirées".
Expliquant n'avoir "aucune autorité" sur les instances disciplinaires de l'Ordre, le Dr Bouet a rappelé que ces procédures se fondaient "non pas sur le contenu de ce qui était affirmé mais sur la façon dont les médecins s'étaient interpelés les uns les autres".
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