Le paracétamol augmenterait les risques d'AVC
L'automédication n'est pas à prendre à la légère. Parmi les médicaments les plus utilisés, le paracétamol figure en bonne place dans toutes les armoires à pharmacie sous le nom de Doliprane, Efferalgan ou Dafalgan, ou encore dans des médicaments contre les états grippaux.
Sans danger ou presque lorsqu'il est utilisé à des doses ou pour des durées raisonnables, son abus présenterait des risques d'accidents cardio-vasculaires (AVC) ou d'ulcères. Les personnes ne consommant pas de paracétamol auraient également moins de risques d'avoir des problèmes rénaux.
Cette conclusion résulte d'une étude britannique publiée dans la revue médicale Annals of the rheumatic diseases. Elle compile les résultats de huit recherches précédentes sur le sujet. Il en résulte que la prise de paracétamol peut augmenter les risques de maladies cardio-vasculaires de 20%. Toutefois, pas de quoi s'inquiéter lorsqu'il s'agit de soigner un mal de crâne passager. Mais l'étude met en garde contre l'utilisation abusive de ce composé.
La réputation de médicament bénin, toujours délivré sans ordonnance, conduirait en effet certains malades à en consommer à long terme, contrairement aux indications thérapeutiques. Le paracétamol ne doit en effet pas être consommé pendant plus de quelques jours, une semaine maximum. Et cela à raison de 3 comprimés de 1.000 milligrammes ou 6 de 500 milligrammes chaque jour.
Les conclusions de l'étude ont été envoyées aux médecins généralistes britanniques, avec la recommandation d'effectuer un examen systématique de l'efficacité du médicament et d'envisager des traitements alternatifs. Il est également recommandé de ne pas ajouter à une prise abusive de paracétamol la consommation d'autres anti-douleurs, anti-inflammatoires ou d'alcool.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.