Paraplégie : un quinquagénaire veut traverser les Etats-Unis sur ses béquilles
Devenu paraplégique à la suite d’un accident de moto à l’âge de 20 ans, Joe Kals, dont la moelle épinière a été sectionnée, s'est lancé un défi pour le moins ambitieux: traverser les Etats-Unis sur ses béquilles. Le tout, en deux ans à raison de 20 kilomètres par jour. "Censé ne vivre et me déplacer qu'assis, j'ai développé la marche pendulaire consistant à me tenir debout à l'aide d'orthèses qui rigidifient mes membres inférieurs. C'est à la force du buste et des bras, en m'appuyant sur des béquilles, que je déplace mes jambes et que je contrôle mon équilibre plus que précaire", a-t-il ainsi expliqué. Et d'ajouter: "cet effort me demande une concentration, la maîtrise de l'espace et un contrôle total pour éviter la chute. A aucun moment je ne ressens le sol, je suis comme en lévitation".
Aujourd'hui quinquagénaire, ce Mentonnais espère donc mobiliser les médias et susciter l'intérêt des chercheurs dans le but de faire avancer la recherche concernant la moelle épinière. Mais avant de partir à l'aventure, Joe Kals a besoin de récolter 20.000 euros. Il a donc lancé une campagne de financement participatif via le site kisskissbankbank pour tenter d'aller jusqu'au bout de son projet. Sur la page de présentation de son projet, il a expliqué en détail à quoi servira la collecte: location mensuelle aux Etats-Unis, déplacements en vol interne pour présenter son projet à des sponsors et des fondations ou encore la location d'une voiture.
Et ce n'est pas la première fois qu'il se lance des challenges. Le 10 août 2011, le jour de ses 50 ans, il avait pris le départ pour rejoindre Le Havre à Menton par la route en marche pendulaire. Il avait parcouru 1.304 kilomètres, à raison de 10 kilomètres par jour en sept mois. Plus de trois ans plus tard, le 24 novembre 2014, il avait gravi les 1.665 marches de la Tour Eiffel, en 9h30 d'ascension. Un exploit qui lui avait permis d'être le premier et le seul paraplégique au monde à atteindre le troisième et dernier étage.
Pour lui, ce nouveau défi est un combat qu'il mène "pour l'humain de demain". "Nous sommes deux millions et demi de personnes à vivre avec les conséquences d'une section de la moelle épinière aujourd'hui, ce qui est vraiment peu en rapport des sept milliards d'habitants de la planète. Sauf que quand cela vous arrive, que vous êtes concerné, vous basculez dans une dimension que l'on ne devrait imposer à aucun être humain", a-t-il déclaré.
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