Paris : l'hôpital Lariboisière accueille sa première "salle de shoot"
Contre vents et marées, l'hôpital Lariboisière de Paris dans le 10e arrondissement, va accueillir la première salle de consommation à moindre risque (SCMR), dite "salle de shoot", le 14 octobre prochain. Selon la définition du projet de loi Santé qui autorise leur expérimentation pendant six ans, les SCMR doivent permettre d’accueillir "des usagers de stupéfiants et d'autres substances psychoactives, majeurs, qui apportent et consomment sur place ces produits, sous la supervision de professionnels de santé et du secteur médico-social".
Ces structures sont destinées à réduire les risques d’infection, de contamination (VIH, hépatite C) et d’overdose liés à la prise de drogue.
Il s'agit d'une salle de 430 m2, avec six box individuels destinés aux injections, six autres places dans une salle commune, une salle d'inhalation, une salle de repos et un cabinet infirmier. Selon les associations qui vont gérer le projet, plus de 200 personnes sont attendues chaque jour. La salle sera ouverte sept jours sur sept, de 13h30 à 20h30 et proposera des seringues stérilisées, du coton et du désinfectants mis à la disposition des "consommateurs".
Comme le précise le journal Le Monde, seul le motif de vente de stupéfiants pourra conduire à une arrestation par les forces de l'ordre à proximité de la SCMR, au contraire de la consommation de produits illicites. "Il ne s’agit en aucun cas de banaliser la consommation de drogues. Mais fermer les yeux face à une telle réalité sociale et sanitaire ne fera pas disparaître le problème. La France fait donc le choix d’inclure plutôt que d’exclure. D’accompagner, plutôt que de stigmatiser", avait déclaré en mars dernier la ministre de la Santé Marisol Touraine.
Une autre salle devrait être inaugurée à Strasbourg d’ici un mois, avant que d'autres villes françaises ne lancent des expérimentations de ce genre.
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