Pompiers : un risque plus élevé d'avoir un cancer que le reste de la population

Auteur(s)
FranceSoir
Publié le 20 septembre 2021 - 20:10
Image
Un sergent-chef touché par un tir d'arme à feu alors qu'il intervenait sur un feu de véhicule à Etampes dans l'Essonne
Crédits
© DENIS CHARLET / AFP/Archives
Les pompiers ont plus de risque de développer une forme de cancer que les autres
© DENIS CHARLET / AFP/Archives

Une nouvelle étude américaine vient de paraitre dans la revue Occupational and Environmental Medicine : les pompiers mobilisés lors des attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis ont 13 % de probabilités de plus de développer un cancer que les pompiers n’étant pas intervenus le même jour. Ces pompiers ont été en contact avec des substances hautement cancérigènes, comme l’amiante, l’arsenic, polychlorobiphényles (PCB), hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), acide sulfurique…

Les chercheurs du Albert Einstein College of Medicine de New York et le World Trade Center Health Program ont mené leur étude sur une quinzaine d’années, jusqu’en 2016, sur un échantillon de 10 786 pompiers, présents sur les lieux des attentats et sur un autre échantillon 8 813 autres pompiers n’étant pas présents ce même jour. Ces deux groupes ont été comparés à la population américaine, en tenant compte de leurs habitudes liées au tabac, et ont bénéficié d’un biais de surveillance. Le constat est probant : les pompiers présents sur les lieux des attentats ont un risque plus élevé de développer une forme de cancer, que ce soit un cancer de la peau ou un cancer du système lymphatique ou un cancer de la thyroïde ou de la prostate.

Les polychlorobiphényles (PCB) seraient à l’origine de ce phénomène : ces composés chimiques toxiques ont été utilisés comme isolants électriques inflammables pendant longtemps, jusqu’à leur interdiction en 1979 aux États-Unis et en 1987 en France. Un certain nombre de bâtiments ont été construits avec ces matériaux toxiques. Les pompiers sont donc régulièrement confrontés à ces composés toxiques, perturbateurs du métabolisme des hormones sexuelles masculines.

À noter que les pompiers ayant été présents sur place le 11 septembre 2001 ont eu un suivi médical plus poussé que le reste de la population : il était donc probable qu’un cancer soit détecté pendant la durée de l’étude.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.