Première greffe du pénis : deux ans après le patient va bien
La greffe du pénis serait-elle en train de devenir une opération banale, moins de trois ans après la toute première tentative réussie? En tout cas, le patient qui a bénéficié de cette procédure pour la toute première fois en décembre 2014 se porte bien. L'équipe médicale qui s'est occupé de lui a en effet publié mi-août dans la prestigieuse revue médicale The Lancet un encourageant"rapport après 24 mois de suivis".
Ce texte détaille les difficultés rencontrées durant l'opération et les moyens utilisés pour y remédier, ainsi que l'évolution du patient après l'intervention. L'équipe explique notamment que l'homme a pu rentrer chez lui au bout d'un mois, avoir un premier rapport sexuel dès la semaine suivante "malgré un avis médical contraire", et des rapports réguliers au bout de trois mois. Quelques complications tels des problèmes rénaux et une infection cutanée ont pu être réglés par traitements médicamenteux.
L'opération affiche donc un succès quant à la capacité du patient à retrouver une fonction érectile et urinaire normale, ainsi que sur le plan psychologique. Il a même pu concevoir un bébé. "La transplantation du pénis a restauré les fonctions physiologiques normales du receveur sans complication majeure au cours des 24 premiers mois", conclut le rapport.
Pour l'instant, seules trois greffes de ce type ont été réalisées, dont deux en Afrique du Sud. Si le pays est précurseur en la matière, c'est qu'il dispose malheureusement de nombreux patients. En effet "la circoncision rituelle entrainant la gangrène est la cause principale de perte du pénis chez les jeunes hommes d'Afrique du Sud. Cette tradition profondément enracinée est encore loin d'être abolie", précise l'étude.
L'autre greffe du pénis a eu lieu aux Etats-Unis en 2016. La technique intéresse notamment l'armée, les soldats blessés par les bombes artisanales enfouies dans le sol sont en effet souvent touché au bas-ventre.
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