République Centrafricaine : une épidémie de choléra fait seize morts, les organisations internationales craignent le pire

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 15 août 2016 - 12:46
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Un camp de réfugiés en République Centrafricaine
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©Edouard Dropsy/AFP
La promiscuité des camps de réfugiés facilite l'expansion de la maladie.
©Edouard Dropsy/AFP
Le choléra fait son retour en République Centrafricaine pour la première fois depuis 2011. Déjà 16 personnes sont mortes, et la situation fait craindre le pire.

La République Centrafricaine est-elle au début d’une nouvelle épidémie de choléra de vaste ampleur? La maladie a été officiellement déclarée présente dans le pays depuis le 10 août par les autorités sanitaires. Ces dernières ont comptabilisé 46 cas confirmés et de 13 décès, mais l’Unicef a rehaussé les estimations. Selon l’agence onusienne, au moins 16 personnes sont mortes des suites de la maladie. C’est la première épidémie de choléra enregistrée dans le pays depuis 2011.

Par ailleurs, "66 cas ont été enregistrés le long de la rivière Oubangui", parmi lesquels sept enfants, précise le fonds des Nations unies pour l'enfance. "Les enfants, particulièrement ceux âgés de moins de cinq ans, sont très vulnérables face à cette maladie", rappelle-t-l'organisation dans un communiqué.

L’épidémie a débuté à Djoukou, une région située le long de la rivière Oubangui à 100 km en amont de la capitale, Bangui. "Dans cette région, les populations ont peu ou pas accès à l’eau potable et utilisent la rivière Oubangui comme source principale d’approvisionnement en eau. De nombreuses zones de la région sont difficiles, voire impossible d’accès par la route. Des personnes contaminées voyageant à bord de bateaux surpeuplés ont transporté la bactérie en aval", rapporte l’Unicef. L’OMS recensent des cas à Djoukou, Damara et Bangui.

Le choléra est une infection diarrhéique aiguë provoquée par l'ingestion d'aliments ou d'eau contaminés par un micro-organisme, le vibrion cholérique. Cette bactérie est principalement présente dans les matières fécales qui contaminent l’eau potable. La maladie peut provoquer la mort en quelques heures en l'absence de traitement par une déshydratation intense. Elle se propage facilement, notamment dans les zones dépourvues d'infrastructures de base – eau propre, toilettes, assainissement – comme bidonvilles ou les camps de réfugiés. Le surpeuplement et la promiscuité en effet des facteurs facilitant la propagation.

"Nous devons agir au plus vite pour éviter que la maladie ne se propage et fasse plus de victimes. Le choléra est une maladie qui est facilement évitable", rappelle l’Unicef.

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