Résidus de médicaments : leur impact sur l'environnement encore méconnu

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 10 septembre 2016 - 17:13
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Des médicaments en vrac.
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©Flickr Creative Commons
Au lieu de jeter vos médicaments vous-mêmes, amenez les à votre pharmacien.
©Flickr Creative Commons
A l'occasion d'une conférence organisée par l'Académie nationale de pharmacie vendredi, les scientifiques ont alerté quant aux impacts des résidus de médicaments sur l'environnement. Si les risques semblent négligeables sur la santé humaine, on ignore le niveau d'exposition sur la faune et la flore, ont-ils mis en garde, envisageant des solutions afin de réduire les déchets chimiques.

La science en sait encore trop peu sur les effets des résidus de médicaments dans l'environnement, ont alerté vendredi 9 les 250 spécialistes présents à l'occasion de la première conférence internationale sur le sujet, organisée par l'Académie nationale de pharmacie avec le soutien des Ministères de l'Ecologie et de la Santé à Paris. Ces résidus proviennent aussi bien des industries pharmaceutiques que des médicaments jetés dans les déchets ménagers ou encore des élevages industriels.

Depuis de nombreuses années, la présence de résidus de médicaments dans l'eau est une certitude. Et si le niveau de danger est faible voir négligeable quand un consommateur boit de l'eau du robinet traitée, on ignore encore le niveau d'exposition sur la faune et la flore. Car depuis les années 1950, la Terre n'a jamais été polluée par autant de molécules, qu'elles proviennent de médicaments ou de pesticides, s'inquiètent les chercheurs. Il est donc nécessaire de poursuivre les recherches afin de déterminer plus précisément les risques et d'instaurer des politiques de diminution des déchets chimiques.

Si des technologies existent telles que le traitement à l'ozone, notamment utilisé par la Suisse, leur coût est très élevé et leur généralisation pas toujours justifiée, selon Laure Souliac, chargée de la lutte contre les pollutions à la direction eau et biodiversité du ministère de l'Écologie. Ce dernier, qui vient de lancer son deuxième plan de lutte contre les micropolluants, préfère pratiquer les actions ciblées, quand la pollution d'un bassin est avérée, et la prévention.

Lors de la conférence, les chercheurs ont donc envisagé d'autres solutions, telles que baisser les doses prescrites de médicaments autant que faire se peut, généraliser leur recyclage ou encore pousser les laboratoires pharmaceutiques à faire preuve de d'avantage de transparence sur leurs données toxicologiques et à adopter des processus de fabrication moins polluants. Enfin, chaque particulier peut faire la différence à sa propre échelle en apportant ses médicaments périmés chez le pharmacien au lieu de les jeter lui-même. Le professionnel a pour obligation de les transmettre à l'association Cyclamed qui les détruira dans le respect de l'environnement. 

 

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