Sclérose en plaques : un nouvel anticorps testé avec succès sur des souris
Une équipe de chercheurs européens a trouvé une nouvelle piste pour la fabrication d'un médicament contre la sclérose en plaques, cause la plus fréquente d'invalidité des jeunes adultes. L'étude, dirigée par l'INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale) est parue dans la revue Brain (en anglais). Le futur produit possiblement miraculeux s'apparente à un anticorps-médicament qui a permis d'atténuer les signes neurologiques de la sclérose en plaques chez les souris atteintes de la maladie. Les premiers essais sur l'homme pourraient être effectués dans peu de temps car aujourd'hui, les traitements actuels améliorent la vie des patients mais ne luttent pas contre la progression de la maladie.
La sclérose en plaque est une pathologie où le système immunitaire se retourne contre l'organisme, en particulier contre le système nerveux. Les lymphocytes, qui sont des types de globules blancs, s'attaquent au cerveau et à la moelle épinière en détruisant les gaines de myéline qui entourent et protègent les neurones, ce qui va entrainer des désordres moteurs chez les patients. Peu à peu, les malades perdent l'usage de leurs membres et ont des troubles de la vision et de l'équilibre.
L'anticorps, appelé Glunomab empêche l'ouverture des barrières sang-cerveau et sang-moelle épinière, limitant le passage dans le système nerveux des cellules agressives du système immunitaire.
Chercheur à l'INSERM, Fabien Docagne, l'un des auteurs de cette découverte, explique à France Info: "C'est un système de clé et de serrure qui existe au niveau de cette paroi et qui va permettre à ces cellules de passer à l'intérieur du cerveau. On a également trouvé un médicament qui va être capable de bloquer cette serrure et qui va donc empêcher les cellules de rentrer à l'intérieur du cerveau, et donc, attaquer nos celulles nerveuses". Il ajoute que "ce médicament a montré une efficacité importante chez la souris, une souris qui présente quelque chose qui ressemble à une sclérose en plaques. Quand on donne ce médicament, la souris va mieux. On empêche la progression de la maladie et les souris n'ont pas de paralysie du train arrière. Ce traitement n'a pas montré d'effet secondaire chez la souris. Dans ces conditions, vu son efficacité, on espère qu'un jour cette cible pourra devenir un traitement chez l'homme".
Les scientifiques sont à la recherche de partenaires financiers pour lancer un premier essai sur l'homme.
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