Sida : au travail, les préjugés sur les séropositifs résistent
Les séropositifs continuent de générer une "peur" irrationnelle qui se traduit par des discriminations. En prévision de la journée mondiale du sida, qui aura lieu vendredi 1er décembre, l'association Aides livre ce mardi les résultats d'un sondage montrant notamment le manque de connaissance sur les "risques" que représenteraient les malades.
Ainsi 98% des personnes interrogées jugent qu'une personne séropositive peut vivre comme tout le monde. Un point de vue qui cependant perd beaucoup d'adhérence dès qu'il s'agit d'accepter leur présence dans des cas précis.
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Car 31% des sondés jugent qu'un séropositif ne peut être pompier ou policier. Une part analogue avoue se sentir "mal à l'aise" à l'idée que l'enseignant de leur enfant vive avec le virus du sida. Une situation qui selon Aides pousserait encore, 35 ans après l'apparition du virus, les malades à cacher leur état, alors que les traitements permettant de vivre avec la maladie ont largement évolué.
Ainsi, la trithérapie (traitement donné aux séropositifs) "est un outil préventif aussi efficace que le préservatif", rappel Aides. "Dès lors, même lors d’un rapport sexuel non protégé par un préservatif, la personne séropositive n’a quasiment aucun risque de contaminer son-sa partenaire séronégatif-ve".
Pourtant, 87% des personnes interrogées continuent de penser qu'un tel rapport non-protégé constitue un risque élevé de contamination.
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Depuis quelques années, les études successives montrent que le public reste mal informé sur le sida, et certains acteurs de la lutte craignent qu'une "banalisation" de la maladie -qui ne serait plus prise autant au sérieux que dans les années 1990- nuise à la prévention.
Dans son rapport 2017, Aides pointe également du doigt d'autres discriminations: l'accès à un crédit, à une assurance, aux soins funéraires, ou encore envers les malades étrangers.
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