Un an de crise sanitaire : le fléau des écrans pour les enfants et adolescents

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FranceSoir
Publié le 17 mai 2021 - 11:10
Mis à jour le 18 mai 2021 - 11:10
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Un enfant devant son ordinateur, avec un casque sur les oreilles
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Le phénomène n’est pas nouveau mais s’est renforcé avec les confinements successifs : les jeunes sont face à une surconsommation d’écran, associée à une sédentarité plus forte. Depuis le premier confinement, les professionnels de la santé s'inquiètent de cette "flambée de l'addiction aux écrans". Près de 93% des enfants et adolescents dépassent les recommandations journalières, c’est-à-dire qu’ils passent plus de deux heures par jour devant un écran.

Selon la dernière enquête de l’Observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité (Onaps), de janvier dernier, 62 % des enfants et 68,9 % des adolescents admettent avoir augmenté leur temps d’écran durant le confinement. Mise à disposition des tablettes, cours en visio, devoirs à envoyer par mail… L’école à la maison a développé « la connexion imposée. » « Les parents peinent à avoir un véritable contrôle de ce temps d’écran dédié aux cours. Sous prétexte d’usage scolaire, il y a eu des dérives. » explique au Figaro, Catherine Lacour-Gonay, pédopsychiatre. Avec l’école à la maison, le temps d’écran s'est considérablement accru : « il aurait fallu diminuer en parallèle le temps d’écran lié aux loisirs. Or, ils se sont plutôt additionnés », explique le chercheur David Thivel, membre du conseil scientifique de l’Onaps.

Quelles conséquences pour les enfants et adolescents ?

Les conséquences sont nombreuses, avec notamment une augmentation d’enfants hospitalisés pour « des troubles anxieux du comportement, des troubles du sommeil ou alimentaires », insiste Catherine Lacour-Gonay. Les parents sont dépassés face au comportement de leurs enfants devenus accros aux écrans : les jeunes perdent leurs repères et deviennent parfois violents quand leurs parents leur interdisent l'usage des écrans. 

Comment y remédier ?

Le professeur Philippe Duverger, chef de service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent au CHU d’Angers, insiste sur les limites à poser et rappelle qu’il « est tout aussi important de leur dire ce que l’on autorise et de leur proposer des activités, conseille-t-il. Il faut miser sur la reprise des activités partagées pour permettre à tout le monde de débrancher des écrans, les parents comme les enfants. »

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