Vaccins contre la rage falsifiés : alerte des autorités sanitaires
Des lots de vaccins contre la rage frelatés ont été identifiés aux Philippines. Si le risque d'en retrouver en France est très faible, l'ANSM a alerté mercredi 24 les personnes qui auraient reçu sur place un traitement antirabique.
L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a relayé mercredi une alerte de l'Organisation mondiale de la santé concernant des lots de vaccins contre la rage falsifiés. Ceux-ci ne devraient pas en principe circuler en France, mais les autorités sanitaires françaises mettent tout de même en garde les personnes qui se seraient fait vacciner aux Philippines.
C'est en effet dans ce pays qu'ont été identifiés 13 lots de vaccins et sérums antirabiques falsifiés (sous les noms VERORAB, SPEEDA, RABIPUR et EQUIRAB). Ce qui avait conduit l'OMS à lancer une première alerte dès février dernier.
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"Les vaccins VERORAB (fabriqué par Sanofi Pasteur), SPEEDA (fabriqué par Liaoning Cheng Da Biotechnology Co., Ltd), RABIPUR (fabriqué par GSK) et le sérum EQUIRAB (fabriqué par Bharat Serums and Vaccines Limited) sont utilisés pour la prévention de la rage chez les enfants et les adultes. Ils peuvent être utilisés pour protéger les personnes à risque d’exposition à la rage (vaccination préexposition) ou pour prévenir le développement de la rage après une exposition, généralement à la suite d’une morsure d’un animal chez lequel on suspecte une rage (prophylaxie post-exposition)", a fait savoir l'ANSM.
Elle se veut toutefois rassurante et précise que ces produits ne circulent pas en France et que "le risque est faible en raison des systèmes de contrôle en place en Europe et en France". Les personnes qui se seraient rendues aux Philippines et y auraient reçu un traitement antirabique doivent cependant considérer que ces injections "ne permettent pas avec certitude d'obtenir la protection souhaitée contre la rage".
Concernant la rage, "le traitement doit être effectué le plus rapidement possible après exposition, avant l’apparition des premiers symptômes qui signe une évolution inexorablement fatale. Cette prophylaxie consiste en quatre ou cinq injections intramusculaires de vaccin réparties sur un mois", précise l'Institut Pasteur.
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