Valproate/Dépakine : un pictogramme pour alerter sur les dangers
Depuis le 1er mars, un pictogramme apposé sur les boîtes de médicaments contenant du valproate, comme l'antiépileptique Depakine, alerte les femmes sur les dangers de ces spécialités pendant la grossesse, selon l'agence du médicament ANSM.
Il représente une femme enceinte dans un triangle rouge, sous laquelle est mentionné en gros caractères rouges "valproate + grossesse = danger" et le fait que la substance ne doit pas être utilisées chez les femmes en âge de procréer ou enceintes, "sauf en cas d'échec des autres traitements".
Le pictogramme était réclamé à corps et à cri par l'association d'aide aux parents d'enfants souffrant du syndrome de l'anticonvulsivant (Apesac) qui a révélé que des dizaines de milliers de femmes avaient été exposées à ces médicaments nocifs pour le foetus depuis les années 60.
Les risques incluent des malformations congénitales pouvant atteindre 10% des enfants exposés in utero au valproate qu'un risque d'autisme et de retards intellectuels et/ou de la marche, pouvant concerner jusqu'à 40% des enfants exposés.
Les risques du valproate pour le foetus font l'objet de mises en garde dans de nombreux pays européens depuis 2014.
En France, le ministère de la Santé a annoncé l'été dernier diverses mesures dont la mise en place d'un dispositif d'indemnisation des victimes après avoir reconnu que plus de 14.000 femmes enceintes avaient été exposées entre 2007 et 2014. Aucun chiffre n'a en revanche encore été fourni à ce jour sur les enfants atteints par des troubles.
Au-delà de l'épilepsie, des traitements à base de valproate sont également utilisés pour traiter les troubles bipolaires, notamment sous les appellations Dépakote et Dépamide.
Diverses procédures ont été mises en place pour alerter les femmes qui doivent désormais signer un formulaire d'accord de soins lorsqu'un médicament à base de valproate leur est prescrit.
Une carte patiente par ailleurs été mise au point pour rappeler les dangers du valproate et préciser l'attitude à adopter. Elle a été envoyée le mois dernier aux professionnels de santé pour être remise aux patients lors de la visite annuelle obligatoire chez le médecin spécialiste, précise l'ANSM.
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