Voici la liste des médicaments à proscrire, 91 produits pointés du doigt
Ils seraient "plus dangereux qu'utiles". Pour la cinquième année consécutive, Prescrire a publié jeudi 26 son bilan "des médicaments à écarter pour mieux soigner" avec pour objectif d'aider les patients à choisir des soins de qualité. "Le plus souvent, quand un traitement médicamenteux apparaît souhaitable, d’autres options ont une meilleure balance bénéfices-risques que ces médicaments à écarter", a indiqué la revue médicale précisant qu'"en situation d’impasse thérapeutique dans une maladie grave, il n’est pas justifié d’exposer les patients à des risques graves, quand l’efficacité clinique n’est pas démontrée".
Au total, 91 médicaments considérés comme dangereux ont été recensés début 2017, dont 82 en France. Cancérologie, cardiologie, diabète, rhumatologie, neurologie, psychiatrie: les médicaments de toutes spécialités confondues ont tous été passés au crible. Et parmi les nouveaux arrivants, se trouvent notamment le Muxol ou le Bisolvon. Des médicaments utilisés pour soulager des maux de gorge ou des toux et qui peuvent entraîner des réactions allergiques et des réactions cutanées graves, parfois fatales.
Dans cette liste noire se trouvent donc de nombreux produits de la vie courante comme par exemple ceux destinés à soulager le rhume. Ainsi, les décongestionnants par voies orale et nasale (l’éphédrine, la naphazoline, l’oxymétazoline, la phényléphrine, la pseudoéphédrine et le tuaminoheptane) peuvent exposer les patients à des troubles cardiovasculaires graves voire mortels.
Du côté du sevrage tabagique, un autre médicament est à écarter: il s'agit du Bupropione, un amphétaminique qui expose à des troubles neuropsychiques (dont des agressivités, des dépressions, des idées suicidaires), des réactions allergiques parfois graves, des dépendances, et des malformations cardiaques congénitales en cas d’exposition de l’enfant à naître pendant la grossesse. Sont également pointés sur doigt certains antidépresseurs comme le Valdoxan, le Cymbalta ou le Seropram.
Parmi la centaine de substances recensées par les cinq bilans déjà réalisés, seulement une dizaine ont fait l’objet de suspension ou de retrait d’AMM (autorisation de mise sur le marché).
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