Zika : une personne infectée détectée à La Réunion

Une personne infectée par le virus Zika a été détectée à La Réunion en début de semaine, a annoncé ce jeudi l'Agence régionale de santé de l'océan Indien. La victime avait séjourné en Martinique avant d'arriver sur l'île où les symptômes sont apparus.

Un cas importé du virus Zika a été confirmé à La Réunion, a annoncé ce jeudi 10 l'Agence régionale de santé de l'océan Indien (ARS - OI). "Il s’agit d’une personne ayant séjourné en Martinique et qui est arrivée le samedi 5 mars à La Réunion où les symptômes sont apparus", indique l'ARS - OI. Le cas a été confirmé  lundi mais n'a été rendu public que ce jeudi.

La personne a été prise en charge le jour même par le centre hospitalier universitaire (CHU) de Saint-Denis. "Un prélèvement a été réalisé et le diagnostic de Zika a été confirmé", détaille l'agence de santé. Des mesures de prévention ont été mises en œuvre autour du patient afin d’éviter la propagation du virus à La Réunion.

A ce jour, aucun cas de Zika autochtone, c’est-à-dire contracté sur place et non à l’occasion de voyages, n’a été identifié dans ce département français de l'océan Indien. "La Réunion ne se situe donc pas dans une situation de circulation du virus Zika sur son territoire et n’est donc pas concernée par les mesures spécifiques à prendre en pareil cas, notamment vis-à-vis des femmes enceintes", indique l'ARS - OI. Au 3 mars, l'Institut de veille sanitaire (InVS) avait recensé 11.119 cas de Zika aux Antilles Guyane, dont 9.240 en Martinique.

Un premier cas de myélite aiguë faisant suite à l’infection par le virus Zika a été annoncé par des chercheurs français mardi. "A ce jour, la patiente est toujours hospitalisée, mais ses jours ne sont pas en danger. Elle présente des signes de faiblesse modérée dans les deux jambes, mais remarche sans aide", avaient précisé l'Inserm et le CNRS le jour même avant d'ajouter: "ce cas renforce l'hypothèse du caractère neurotropique du virus Zika. Il met en évidence l'existence de complications neurologiques en phase aiguë de l'infection, les syndromes de Guillain-Barré étant des complications post-infectieuses".