Apple et Google s'associent pour combattre le pistage par Bluetooth
DÉPÊCHE — Accrochés à votre téléphone, à vos clefs ou à votre sac, le fameux AirTag d’Apple vous permet de retrouver vos objets n’importe où. Pratique ! Le problème, c’est qu’il peut aussi être utilisé à des fins malveillantes. Pour répondre à cela, les deux mastodontes de la technologie que sont Google et Apple ont rejoint une proposition de spécification industrielle visant à lutter contre « l’utilisation abusive des appareils de géolocalisation Bluetooth à des fins de suivi non désiré ».
En 2022, aux États-Unis, de nombreuses femmes ont porté plainte contre Apple, après avoir été suivies et harcelées à cause d’un AirTag. En juin de la même année, soupçonné d’adultère et traqué par le même objet, un jeune homme de 26 ans a été tué par sa petite amie.
Concrètement, il suffit pour un malfrat de cacher son AirTag dans vos affaires pour pouvoir ensuite suivre vos déplacements sur son IPhone. Pour l’instant, outre la vigilance de la victime, la seule barrière à cette méthode est en fait… un autre IPhone. En théorie, si vous en possédez un, il devrait vous avertir s’il détecte un AirTag auquel il n’est pas connecté. Autrement dit qui n’est pas à vous. En revanche, si vous avez un téléphone Samsung, par exemple, impossible d’être alerté contre un éventuel pistage.
L’objectif de ces recherches, par l’intermédiaire de l’Internet Engineering Task Force (IETF), sera d’étendre le système d’alarme d’Apple aux autres fabricants. Samsung, Tile, Chipolo, eufy Security et Pebblebee ont exprimé leur soutien au projet. Ainsi, votre smartphone devrait systématiquement détecter la présence d’un appareil de géolocalisation qui n’est pas le vôtre. De là à dire qu’on ne sera plus suivis par personne… Il faudrait pour cela que le smartphone lui-même, et toutes les applications qui tournent dessus, ne requièrent plus la géolocalisation. Au moins, nous devrions pouvoir choisir qui nous traque !
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.