La planète 55 Cancri-e : une "super-Terre" où il fait plus de 2.500 degrés
A quelques pas seulement de son étoile, piscine de Magma à disposition et mercure au-delà des 1.000 degrés toute l'année. Les conditions de vie sur 55 Cancri-e en font peut-être un endroit un peu extrême pour passer ses vacances. Mais cette exoplanète (planète extérieure à notre système solaire) intéresse tout de même beaucoup la NASA, notamment parce qu'il s'agit d'une "super-Terre".
Ce terme regroupe les planètes dont la masse est comprise entre une et 10 fois celle de la Terre. Elles sont nombreuses dans la galaxie mais recèlent paradoxalement encore bien des secrets. La planète 55 Cancri-e est ainsi la première de ce type à avoir eu droit à sa cartographie des températures. Pour cela, le télescope spatiale à infrarouge Spitzer l'a observée pendant 80 heures.
Deux fois plus grande que la Terre, 55 Cancri-e gravite à "seulement" 1,5 million de kilomètres de son étoile, une distance 100 fois moindre que celle comprise entre la Terre et le Soleil. Par conséquent, une année n'y dure que 18 heures, mais surtout il y fait un peu chaud, entre 1.400 degrés la nuit et 2.700 degrés le jour. De plus, cette proximité et les lois de la gravité font qu'une seule face de la planète est constamment exposée à son soleil et qu'il y fait toujours nuit de l'autre côté.
"Le côté jour pourrait présenter des rivières de lave et de grands bassins de magma extrêmement chaud, mais nous pensons que le côté nuit présente des rivières de lave solidifiée comme celles qui ont été découvertes à Hawaï", précise Michaël Gillon de l'université de Liège. Selon la Nasa, il est possible que cet écart de température soit dû au fait que l'atmosphère de la planète n'existe que du côté exposé à l'étoile.
Découverte en 2005, 55 Cancri-e se trouve relativement proche de la Terre, à 40 années-lumière, dans la constellation du Cancer. "Notre vision de cette planète ne cesser d'évoluer", précise Brice Olivier Demory, membre de l'Université de Cambridge et principal auteur du rapport de la NASA.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.