A l'horizon 2030, la Terre pourrait connaître un "mini-âge de glace"


Si la plupart des scientifiques se préoccupent aujourd’hui du réchauffement climatique, d’autres s’inquiètent au contraire d’un retour à un petit âge glaciaire. C’est notamment le cas de Valentina Zharkova, de l’Université de Nothumbria, qui, à l’occasion du National Astronomy Meeting qui s’est déroulé du 5 au 9 juillet à Llandudno au Pays de Galles, a prévenu qu’à l’horizon 2030, la Terre pourrait connaître des hivers extrêmement durs pouvant entraîner le gel de certaines rivières, comme ce fut déjà le cas en Europe, en Amérique du Nord et en Chine entre 1645 et 1715.
Pour en arriver à cette étonnante projection, Valentina Zharkova et son équipe ont créé un nouveau modèle de mesure de l’activité solaire. Basé sur l’étude de la circulation des champs magnétiques du soleil, ce modèle prévoit une chute de près de 60% entre 2030 et 2040, engendrant une forte chute des températures.
A l’intérieur du soleil se trouvent des ondes magnétiques qui fluctuent entre son hémisphère nord et sud. "Quand les deux ondes sont en phase, elles peuvent présenter une forte interaction, ou résonance, et l'activité solaire est forte", a expliqué Valentina Zharkova à Llandudno. "Quand elles ne sont pas en phase, nous avons des minimums solaires. Quand il y une entière séparation, les conditions sont celles qui ont été observées, il y a 370 ans, durant le dernier +mini-âge de glace+", a poursuivi la chercheuse, en référence à la vague de froid qui avait touché l’Europe, l’Amérique du Nord et la Chine entre 1645 et 1715. A cette période surnommée "Minimum de Maunder" par les scientifiques, la Seine avaient gelé, la température pouvant descendre jusqu’au moins 25°C en France.
Mais si Valentina Zharkova est sure des prévisions de ce nouveau modèle, fiable à 97%, assure-t-elle, certains scientifiques sont sceptiques. "L'étude du soleil est une science complexe. L'activité magnétique a certes une incidence sur les rayons cosmiques, c'est certain. Mais est-ce que les rayons cosmiques ont une incidence sur le climat et les températures? C'est moins sûr, des expériences sont en cours à ce propos, et les résultats sont semi-concluants", a notamment expliqué Etienne Parizot, professeur à l'université Paris Diderot et astrophysicien au laboratoire AstroParticule et Cosmologie (APC), au Figaro.
Par ailleurs, selon le climatologue Marc Vandiepenbeeck,"les conditions atmosphériques et de gaz à effet de serre ont fort changé et ne sont plus les mêmes qu'au XVIIe siècle". "Pour avoir un petit âge glaciaire, il faudrait une diminution de la température de 2 degrés et ce n'est pas à l'ordre du jour", a-t-il déclaré à Lavenir.fr, notant toutefois que si cela arrivait, on pourrait alors "peut-être faire face à un petit ralentissement du réchauffement climatique..."
À LIRE AUSSI

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.