Trains, bus : la SNCF renforce son offre low cost
Fort de débuts réussis, l'offre de voyages low cost de la SNCF va s'étendre. L'adjectif est bien plus connu pour les compagnies aériennes, mais il va falloir s'habituer à ce qu'il concerne aussi de plus en plus le rail et la route.
Jeudi 3, la SNCF a en effet annoncé que de nouvelles destinations seraient bientôt desservies par ses trains Ouigo. Ces derniers concernaient jusque-là uniquement les villes du sud de la France comme Marseille, Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), Lyon (Rhône-Alpes), ou Montpellier (Hérault) ainsi qu'en Ile-de France Marne-la-Valllée-Chessy.
Ces liaisons devraient s'étendre dès le premier trimestre 2016 aux gares de Tourcoing (Nord), TGV Haute-Picardie (Somme), Nantes, (Loire-Atlantique), Rennes (Ille-et-Vilaine), Le Mans (Sarthe) et Anger (Maine-et-Loire), ainsi que Roissy-Charles-de-Gaulle TGV et Massy TGV en Ile-de-France.
Encore relativement peu connue, cette offre permet par exemple de rallier l'Ile-de-France à Marseille pour un prix démarrant à 10 euros, toujours en un peu plus de 3 heures. Le tout en contrepartie, bien sûr, de certaines concessions sur le confort. Les trains ne sont pas équipés de voiture-bar et le nombre de bagages est réduit à un seul, de dimension "cabine", et un bagage à main. Le surplus est payant.
De plus, ces trains ne desservent que les gares périphériques des grandes villes, ce qui peut entraîner quelques désagréments supplémentaires. Mais le public semble s'en être accommodé puisqu'avec 3,5 millions de voyageurs par an, la SNCF a atteint son taux d'occupation maximum sur les lignes Ouigo actuelles.
L'offensive low cost de la SNCF devrait également se faire sentir sur la route. Alors que la loi Macron vient de libéraliser le transport en autocar, Ouibus (nouveau nom d'IDBUS) devrait tripler sa flotte et doubler son offre en 2016. La concurrence qui aurait voulu profiter de l'évolution des règles est prévenue. Ouibus devrait ainsi proposer 46 destinations à partir de cinq euros.
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