En Hongrie on grille aussi - Les Maraudes épisode 013
Oui. En Hongrie comme en France, au mois d'août, le soleil règne en maître dans le ciel. Ça cogne ! Toutefois, bien que, certes, au contraire de la France et de la très polie Maire de Paris Anne Hidalgo (1), Gergely Karácsony (le maire de Budapest, la capitale de la Hongrie), lui, n'a pas consenti à donner 1,4 milliard d'euros à des copains à lui (2), pour finalement ne pas arriver à rendre le Danube baignable, les habitants de Budapest et les nombreux touristes qui s'y rendent peuvent profiter d'une eau parfaitement salubre, dans laquelle se baigner pour se rafraîchir. Et gratuitement !
Je peux vous en parler ; j'y étais la semaine dernière. Regardez :
Ah oui ! C'est magnifique ! Surtout : quel bonheur !
Un bémol. Un seul. J'y ai rencontré de « mauvais » Français. Si ! Ces gougnafiers, tenez-vous bien, n'étaient nullement intéressés par les Jeux olympiques. Non. Pas même par les quatre médailles d'or de Léon Marchand (plus une médaille de bronze en relais) en une olympiade : record « du monde » pour un athlète français. Tout ce qui captivait ces compatriotes non-patriotes-là, c'était de profiter pleinement de leurs vacances. Du beau temps, du cadre, du soleil, de l'accueil chaleureux, lui aussi, des Hongrois, leur cordialité et leur politesse, et de commerçants locaux qui, question serviabilité, sont aux antipodes des détrousseurs de touristes, que souvent, hélas, sont leurs homologues français, par exemple, sur la Côte d'Azur. Après, ils s'étonnent que les touristes soient de moins en moins nombreux chaque année. C'est vrai : on se demande bien pourquoi ?
Et, si nos amis Français en vacances à Budapest étaient ravis, c'est également parce que, côté prix, là aussi, c'est très nettement mieux qu'en France en général, et que sur la Côte d'Azur en particulier.
« Entre 30 % moins cher en moyenne », m'ont dit Christiane et Jacques (3), un couple de Niortais fort sympathiques d'une trentaine d'années (lui est ouvrier boulanger, elle institutrice) venus passer une semaine en famille, admirer « la perle » du Danube (4), avec leurs deux fistons (des jumeaux). Je confirme. Notamment les restaurants. C'est environ 25 % moins cher qu'à Paris, par exemple, pour comparer avec la capitale de chez nous. Comme en bonus les assiettes sont plus copieuses que chez nous, effectivement, cela fait une différence de prix de facilement 30 % en moyenne.
Et, c'est surtout bon ! Très bon, même. Tant les plats qu'on trouve partout en occident (pizzas, grillades, rôtis, pâtes et Cie), que les spécialités hongroises.
« J'ai adoré leurs ragoûts » (5), m'a dit enjouée Jacqueline (4), une Parisienne, les papilles gustatives visiblement encore sous le charme. « Il y en a plein, et ils sont tous délicieux. » Pardi ! La Hongrie est réputée pour la grande qualité de sa viande. Bovine essentiellement, « mais pas que ! », a ajouté Thierry (4), le mari de Jacqueline. Et, il s'y connaît le bougre : il est boucher de métier. Et, là pareil : je confirme. Attention ! Le gars que vous avez là-devant vous, tandis que vous lisez ces mots, certes lui n'est pas boucher, mais il s'y connaît en viande. Ah si ! Plus amateur de viandes que moi, « tu meurs. » Oui. Je sais : celle au foie que me promettent les végétariens de mauvaise augure. Qu'importe ! Je suis comme Thierry : entrecôte, filet mignon, foie de génisse, tripes et Cie : j'adore. C'est quotidiennement et sans modération... mais seulement quand mon budget le permet.
Bin au fait ! Saviez-vous que la Hongrie est un haut lieu du foie gras ? (6) Moi non. C'est Sylvain (4), un autre Français que j'ai rencontré à Budapest, qui m'a appris ça. Il est plombier-chauffagiste, non pas à Paris ou à Niort, mais à Budapest. Oui. Il vit là-bas, et il a une excellente et magnifique raison à cela : Gabriella, son épouse, est hongroise. Une « budapestoise » (en français) pur jus, puisque native de la ville et qu'elle y a grandi. Elle était avec lui quand Sylvain m'a interpellé amicalement pour me donner cette info concernant le foie gras. Question spécialités cachées, j'ignore si Gabriella en a. Par contre, question spécialités visibles, il en a une qui m'a sauté aux yeux : la beauté naturelle. Ah si ! Les contours de son enveloppe charnelle. Wouahouh ! Époustouflants à tous les étages.
Elle est d'autant plus charmante, cette jeune dame (28 ans), qu'elle associe ceci à la somptuosité de son physique : la gourmandise. Devant un « Dobos torte », elle fond. « Je ne peux pas résister », m'a-t-elle avoué, dans un excellent français. Je la comprends ! Le « Dobos torte » est une pâtisserie. Un gâteau (spécialité hongroise là aussi) composé de plusieurs couches de génoise légère, séparées par une garniture au chocolat et recouvert d’une fine couche croustillante de caramel. Miam-Miam !
Rien que de vous en parler, j'en ai l'eau à la bouche. Si ça n'avait tenu qu'à moi, j'en aurais rapporté dix palettes.
Malheureusement, je n'avais qu'une toute petite valise.
1 - voici ce qu'elle a déclaré dans l'interview qu'elle a accordée il y a quelques jours au journal « Le Monde » : « Fuck aux réacs, fuck à cette extrême droite, fuck à tous ceux qui voudraient nous enfermer dans la guerre de tous contre tous. »
2 - des « frangins la truelle » à qui systématiquement sont attribués les marchés publics juteux, pharaoniques et autres, et qui en outre sont toujours l'objet de rallonges budgétaires énormes. Le fameux mille-feuille à tiroir des délégations de services publics : une escroquerie légale opérée en bandes très organisées, responsable principale des 3.100 milliards de dette publique de la France.
3 - les prénoms ont été changés.
4 - appellation touristique et culturelle de Budapest.
5 - le « goulash » : plat hongrois le plus célèbre. C'est un ragoût de bœuf cuisiné avec des légumes, du paprika et d'autres épices, et servi traditionnellement avec des nouilles ou du pain pour en faire un repas « réconfortant » (terme employé par Jacqueline).
6 - deuxième producteur mondial, loin derrière la France toutefois. Le troisième est la Bulgarie.
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