Toulouse : plusieurs milliers de manifestants demandent "plus de moyens pour la santé"
Plus de 5.000 personnes, quelque 2.000 selon la police, ont manifesté samedi après-midi à Toulouse répondant à l'appel d'une vingtaine de syndicats et partis de gauche qui réclament "plus de moyens pour la santé".
Vers 14H30, les manifestants masqués pour la grande majorité se sont mis en marche dans le centre de Toulouse derrière une banderole demandant "Un plan d'urgence pour notre santé, pas pour les profits" pour un trajet écourté par rapport aux traditionnels cortèges toulousains.
Plusieurs prises de parole ont émaillé ce parcours qui avait un parfum des manifestations gilets jaunes, même si peu de chasubles fluos étaient de sortie, avec des slogans ou des chants anti gouvernement.
"Ce n'est pas vrai que l'on ne peut pas recruter des soignants. C'est possible et c'est la seule chose à faire", a ainsi tempêté au micro Pauline Salingue de la CGT santé lors d'une première prise de parole.
Dans le cortège l'on pouvait voir des drapeaux des organisations syndicales et de nombreuses pancartes réclamant des moyens humains et matériels pour l’hôpital comme "Fermeture des lits, suppression de postes : stop", "plus de soignants" mais aussi plusieurs affiches déplorant des "mesures liberticides".
Loïc, 36 ans, agite un drapeau Sud santé. Ce tarnais de 36 ans décrit la situation "catastrophique" dans son Ehpad dans lequel une dizaine de pensionnaires sont atteints du Covid.
"Aujourd'hui au niveau des moyens humains c'est catastrophique, c'est pire que la première vague avec des collègues en arrêt maladie qui ne sont pas remplacés". Pourtant, le jeune homme affirme que "toute l'équipe fait son possible pour que les pensionnaires se sentent le mieux possible et ne reste pas isolés".
Sandra, une manipulatrice à l'hôpital de Rangueil, manifeste en blouse blanche agrémentée d'un large autocollant CGT. Elle aussi évoque "une situation catastrophique", des scanners thoraciques à la chaîne "jour et nuit" avec en cause un manque flagrant de personnels.
"Le Segur de la santé n'a répondu en rien aux principales revendications des personnels hospitaliers", déplorent dans un tract les organisateurs de la manifestation ajoutant que "le besoin est aujourd'hui de 100.000 lits supplémentaires, il faut dès maintenant organiser le recrutement de 100.000 personnels dans les hôpitaux."
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