"Macron se fiche éperdument de l'intérêt national" François Asselineau
Une analyse sans concession de la situation politique nationale et internationale : François Asselineau, de retour sur notre plateau, revient sur l'abstention historique du premier tour des législatives. Loin d'être un épiphénomène imputable aux aléas de la vie politique, elle s'explique selon lui par la dépossession de leur vie démocratique qu'éprouvent les Français : ils ont le sentiment que "ça ne sert plus à rien".
"Après moi, il n'y aura plus que des financiers et des comptables", cinglait François Mitterrand. "Et des européistes", pourrait ajouter François Asselineau, qui fait remonter cet effondrement graduel de la participation aux élections à l'époque de l'entrée dans l'Europe de Maastricht, il y a une trentaine d'années. Le fondateur de l'UPR confirme, comme il l'a développé dans une récente vidéo sur sa chaîne YouTube, que la politique de la France est déjà "fixée par la Commission européenne".
Pour le second tour des élections législatives, auxquelles ni lui ni son parti ne se présentaient, faute de moyens, l'ancien inspecteur des Finances adopte une position simple : il faut faire battre tous les soutiens d'Emmanuel Macron. Quand on lui objecte qu'il est curieux d'envisager que des électeurs de la droite nationale votent pour la Nupes, alliance des gauches radicales, (ou inversement), à rebours de leurs cultures et histoires politiques respectives, il répond que l'enjeu l'impose, citant le Conseil national de la Résistance qui avait su s'unir sur l'essentiel et l'urgence du moment.
L'actualité internationale inspire à François Asselineau des jugements nourris d'histoire, souvent tranchants, et même sévères à l'égard des positions prises par Emmanuel Macron et de son comportement : une diplomatie erratique, arrogante, soumise aux intérêts américains (sa dernière vidéo s'intitule "Les États-Unis ont-ils tous les droits ?") contre-productive pour la population ukrainienne qu'on prétend aider, explique-t-il en pointant ce vrai-faux soutien à demi-assumé.
L'inconséquence de la politique d'Emmanuel Macron se dévoile aussi sur le terrain économique, relève le fondateur de l'UPR, qui n'a pas manqué que les nuages des marchés qui s'accumulent au-dessus de la dette française et de l'euro tendent à lui donner raison... Quitte à jouer les Cassandre, mais sur tous les sujets évoqués, insiste-t-il, "la réalité finira par s'imposer, quoi qu'il arrive"...
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