Armées : "faute grave" du chef de l'Etat, juge Jacob (LR), qui en appelle au président de l'Assemblée

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Par AFP
Publié le 20 juillet 2017 - 13:38
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Christian Jacob le 28 juin 2017 à l'Assemblée
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© GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP/Archives
Christian Jacob le 28 juin 2017 à l'Assemblée
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Le chef de file des députés LR, Christian Jacob, a évoqué jeudi "une faute grave" du président de la République, au lendemain de la démission du général Pierre de Villiers, en appelant au président de l'Assemblée François de Rugy pour que les droits du Parlement "soient préservés".

"Je pense que c'est de la part du président de la République une faute grave, une faute lourde", qui "va toucher le lien de confiance qu'il doit y avoir entre le président de la République et nos soldats qui sont engagés sur le terrain", a déclaré M. Jacob sur LCP.

Le déplacement d'Emmanuel Macron jeudi sur la base militaire de Istres peut-il permettre de renouer ce lien? "Quand une erreur est faite, elle est faite", a jugé M. Jacob. "Le lien de confiance, je peux vous dire qu'il est cassé".

"Que le chef d'état-major ait à cœur de défendre les moyens dont les militaires doivent disposer, il est parfaitement dans son rôle", a-t-il estimé, alors qu'Emmanuel Macron a jugé que "ce n'est pas le rôle du chef d'état-major" de défendre le budget des armées, "mais celui de la ministre".

"Je rappelle que le général de Villiers n'a pas donné une interview, n'a pas été sur un plateau de télé, il s'est exprimé devant la commission de la Défense", réunie à huis clos, a également souligné M. Jacob. "Si demain un militaire ne peut plus s'exprimer librement devant la commission de la défense, devant la représentation nationale, c'est extrêmement grave".

"Et moi j'en appelle d'ailleurs au président de l'Assemblée nationale pour faire en sorte que les droits de l'Assemblée soient préservés et que toutes les personnes qui interviennent devant une commission parlementaire puissent le faire librement", a-t-il poursuivi.

"Ca relève de la séparation des pouvoirs entre l'exécutif et le législatif. L'Assemblée nationale doit pouvoir auditionner qui elle le veut et les gens qui s'expriment devant l'Assemblée nationale doivent pouvoir le faire en toute liberté", a encore affirmé Christian Jacob. "J'espère que le président de l'Assemblée nationale va réagir auprès du président de la République, le président de la République ne peut pas intervenir sur le champ de l'Assemblée nationale".

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