Brexit : face à Francfort, la place de Paris ne s'avoue pas vaincue

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Par AFP
Publié le 21 juillet 2017 - 10:16
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Arnaud de Bresson, délégué général de Paris Europlace, le 7 juillet 2017 à Paris
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© Thomas SAMSON / AFP/Archives
Arnaud de Bresson, délégué général de Paris Europlace, le 7 juillet 2017 à Paris
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La place financière de Paris était à l'offensive cette semaine à Tokyo pour tenter d'attirer les investisseurs japonais, un an après le vote du Brexit, avec un nouvel argument: les réformes promises par Emmanuel Macron.

"Je viens rappeler aux banques et fonds d'investissement japonais que la ville de Paris est la mieux placée en Europe pour accueillir la relocalisation d'activités qui résulteront du Brexit", a expliqué vendredi à l'AFP Arnaud de Bresson, délégué général de Paris Europlace, à l'occasion d'une visite éclair dans la capitale nippone après une étape à Pékin.

Au rang des cités européennes en concurrence pour accueillir les acteurs financiers implantés à Londres après le divorce entre l'Union européenne et le Royaume-Uni, Francfort a récemment marqué des points. Plusieurs banques ont ainsi fait part de leur intérêt, tels que les groupes américains Morgan Stanley, Citigroup ou Goldman Sachs, ou encore les établissements japonais Sumitomo Mitsui Financial Group et Nomura.

Pourtant Paris ne baisse pas les bras. "Je ne pense pas que Francfort ait une longueur d'avance", réagit M. de Bresson. "Nous sommes dans une phase où les entreprises mettent en place des entités juridiques à Francfort, mais cela ne préjuge en rien de la manière dont s'effectuera le transfert des activités et des équipes", assure-t-il.

D'un point de vue économique, "Paris avec l'Ile-de-France est la seule région en Europe comparable à Londres", argue-t-il, mettant aussi en avant sa localisation "idéale": "Dublin est à l'ouest, Francfort à l'est et nous, on est au milieu".

Surtout "l'environnement réglementaire et fiscal, qui était notre fragilité, devient de plus en plus attractif", ajoute le responsable de Paris Europlace, en référence aux mesures présentées par le gouvernement (baisse de l'impôt sur les sociétés, réforme du droit du travail...).

"Nous constatons très nettement dans tous nos contacts, comme ici à Tokyo, une transformation de la perception de la France", poursuit Arnaud de Bresson, mais "il faut que les mesures envisagées soient mises en place rapidement".

"Les entreprises japonaises sont en train de prendre leurs dispositions vis-à-vis du Brexit et elles ont besoin de certitudes" sur l'entrée en vigueur de ces dispositions, conclut-il.

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