Le concours de Miss France attaqué en justice par une association féministe
Sexisme et discrimination : l’association "Osez le féminisme" attaque le concours Miss France et la société Endemol Production sur ces deux motifs.
Trois femmes de cette association ont souhaité se présenter à l’élection, mais elles se sont fait refouler, selon Paris-Match. La cause ? Elles ne répondaient pas aux critères demandés par la société Miss France, à savoir mesurer au moins 1,70 m, avoir entre 18 et 24 ans, être célibataire, ne pas fumer en public et ne porter aucun tatouage ou piercing visible. Des critères qui sont discriminatoires selon l’association féministe. Selon elles, ce concours viole le droit du travail, en utilisant « des femmes pour fabriquer un programme audiovisuel extrêmement lucratif tout en bafouant le droit du travail ».
Alors même que les candidates ne signent pas de contrat de travail, l'association "Osez le féminisme" s'interroge sur leur relation avec la société Endemol, qui s'apparente, selon elle, à une relation employeur/salarié. Pour l'association, le concours se doit donc respecter le Code du travail : à savoir, de ne pas recourir lors du processus de recrutement à des critères liés « aux mœurs, à l’âge, à la situation de famille ou à l’apparence physique », comme l’explique Me Violaine De Filippis-Abate, avocate d’Osez le féminisme sur les ondes de RMC.
L’actuelle présidente du concours Miss France, Alexia Laroche-Joubert, n’a pas tardé à réagir, en rappelant que le concours avait été modernisé. Elle déplore, également, au micro de BFMTV, que des associations féministes culpabilisent « les jeunes qui s'inscrivent » et qui ont « le droit de rêver ». Concernant le Code du travail, Alexia Laroche-Joubert n’a pas de doute, les candidates à l’élection n’ont pas de relation de salariat ni avec la société Miss France, ni avec la société Endemol Production : « Car c'est un concours, c'est même un concours qui existe depuis 100 ans. (...) Il est retransmis depuis 25 ans à la télévision, comme des concours de cuisine qui existent aussi au régional et au niveau national, c'est un concours. En revanche, il y a règlement du jeu ».
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