Festival de Cannes : Marion Cotillard et Michael Fassbender clôturent la compétition avec "Macbeth" (VIDEO)
Le Festival de Cannes touche à sa fin et, comme chaque année, les pronostics circulent et s'entremêlent sur la Croisette, entre festivaliers, dans la presse, sur les radios et télés en continu, et sur les inévitables réseaux sociaux. Qui aura la Palme d'or, dimanche soir, décernée par le jury présidé par les réalisateurs américains Joel et Ethan Coen?
Parmi les noms qui circulent le plus au sein de la communauté des journalistes et des professionnels figurent Carol de l'Américain Todd Haynes, les films italiens Youth de Paolo Sorrentino et Mia Madre de Nanni Moretti, The Assassin du Taïwanais Hou Hsiao-Hsien, Le Fils de Saul du Hongrois Laszlo Nemes et, un peu en retrait, The Lobster, du Grec Yorgos Lanthimos.
Du côté des cinq films français en compétition, aucun ne figure parmi les favoris pour la Palme mais ce sont Dheepan de Jacques Audiard et surtout La loi du marché de Stéphane Brizé qui sont les plus sérieux candidats à une place dans le palmarès.
Ce samedi, le dernier film en compétition n'est pas venu bouleverser ces pronostics: Macbeth, premier film du réalisateur australien Justin Kurzel, reprend l'une des pièces les plus célèbres de Shakespeare, comme le firent Orson Welles en 1948, Akira Kurosawa en 1957 et Roman Polanski en 1971.
Michael Fassbender et Marion Cotillard sont face à face dans cette histoire que tous les lycéens consciencieux connaissent: revenant d'une bataille victorieuse contre la Norvège, Macbeth, sujet du roi d’Ecosse, rencontre trois sorcières qui le désignent comme le duc de Glamis (ce qu’il est effectivement), le duc de Cawdor, et le futur roi. Peu de temps après, le roi le nomme effectivement duc de Cawdor, en récompense de sa bravoure. Et la troisième prophétie? Macbeth en parle à sa femme, Lady Macbeth, qui le pousse à assassiner le roi pour prendre sa place. Commence alors une période de violence, de peur et de folie dont le couple ne sortira pas indemne…
Michael Fassbender et Marion Cotillard prouvent leurs talents de comédiens capables de s'adapter à tous les rôles, même énormes et portés ici par le poids du théâtre, dans ce film dont les dialogues sont en vers, pour respecter le texte original, mais avec quelques coupures dans la pièce.
Dimanche 24, après l'annonce du palmarès, c'est sur un plaidoyer pour la sauvegarde de la planète et la lutte contre le réchauffement climatique que se clôturera ce 68e Festival: le documentaire La glace et le ciel, du réalisateur français Luc Jacquet, Oscar du meilleur documentaire pour La marche de l’empereur en 2006, rend hommage à Claude Lorius, aujourd’hui âgé de 82 ans, qui fut le premier scientifique de renom à alerter sur le réchauffement climatique dès 1957.
Et cette cérémonie de clôture, présentée comme la soirée d'ouverture par Lambert Wilson et retransmise en direct sur Canal+ (en clair), sera l'objet d'un autre hommage à une autre personnalité octogénaire: une Palme d'or d'honneur sera remise à la réalisatrice Agnès Varda, à six jours de son 87e anniversaire, pour l'ensemble de son œuvre.
(Voir ci-dessous un extrait du film Macbeth, de Justin Kurzel):
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