"Le Petit Prince" : infographie 3D et stop motion (VIDEO)
Le Petit Prince, le célèbre livre d'Antoine de Saint-Exupéry, était réputé inadaptable au cinéma. Les producteurs français Dimitri Rassam, Aton Soumache et Alexis Vonarb se sont pourtant lancés dans l'aventure, et ont engagé le réalisateur américain Mark Osborne pour relever le défi.
Celui-ci, qui a fait ses armes aux studios DreamWorks, s'est fait connaître en 2008 en réalisant Kung Fu Panda, gros succès mondial (650 millions de dollars de recettes). Mais pour Le Petit Prince, il a utilisé deux techniques d'animation: l'infographie 3D et la "stop motion".
La première technique est utilisée dans la majeure partie du dessin animé, qui raconte l'histoire d'une petite fille dont le voisin, un vieil aviateur original, lui raconte des histoires qui la font rêver. Ce "monde réel" est proche de celui que l'on voit dans les dessins animés actuels, dans les productions Pixar et DreamWorks notamment.
La seconde technique est utilisée pour l'univers poétique du Petit Prince, c'est à dire pour illustrer les histoires que raconte l'aviateur à la petite fille. C'est là que l'on retrouve les personnages du livre: le Petit Prince, le renard, la rose, le serpent, etc. Le graphisme change, il s'agit de personnages et de décors en papier froissé, proches des dessins de Saint-Exupéry, filmés puis animés image par image, selon le principe de la "stop motion" (utilisée par exemple dans le film Shaun le mouton).
"On a décidé d’utiliser du papier comme support pour évoquer ces pages non reliées que l’aviateur a conservées toutes ces années. C’est un lien évident avec l’histoire d’origine. On part donc d’une scène entièrement réalisée en papier au début, puis, alors qu’elle gagne en volume, on utilise un mélange de papier et d’argile, qui permet d’avoir des effets d’aquarelle sur les visages. Tout ce dispositif est construit comme au théâtre mais on éclaire ensuite le décor de manière réaliste", explique Jamie Caliri, le responsable de la réalisation en "stop motion".
Son adjoint, Anthony Scott, explique que l'un des défis les plus complexes a consisté à concevoir le personnage du Petit Prince: "En matière d’animation pure, je me suis d’abord demandé comment on allait bien pouvoir s’y prendre pour l’écharpe du Petit Prince", dit-il. "Dans les illustrations du roman, l’écharpe flotte le plus souvent au vent. J’ai interrogé Mark (Osborne) à ce sujet et on a décidé qu’on allait évaluer la force du vent pour chacune des scènes. Le vent est devenu un personnage à part entière! Une fois cette décision prise, les animateurs avaient un point de repère pour animer l’écharpe".
Quelque 250 personnes au total ont travaillé sur ce film, pour lequel les producteurs ont recruté une brochette de vedettes pour assurer les voix dans la version française: dans le "monde réel" de la petite fille et de l'aviateur, celui-ci a la voix d'André Dussollier, la petite fille est interprétée par une spécialiste du doublage des voix d'enfant, Clara Poincaré (qui a aussi fait la voix de Riley, la petite fille de Vice-Versa), et la mère de la petite fille est doublée par Florence Foresti.
Dans le monde poétique et imaginaire du Petit Prince, c'est Vincent Cassel qui fait le renard, Marion Cotillard la rose, Guillaume Gallienne le serpent, Laurent Lafitte le vaniteux et Vincent Lindon le businessman. La voix du Petit Prince est assurée par un jeune garçon de 9 ans, Andrea Santamaria.
(Voir ci-dessous la bande-annonce du film):
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.