"Solo – A Star Wars Story" : quand Han rencontre Chewbacca (critique)
Ainsi donc et comme tout le monde dans cette galaxie, Han Solo, le cow-boy de l'espace le plus sympa de l'histoire du cinéma, a été jeune lui aussi, avant d'être adulte. C'est son histoire, avant qu'il ne devienne le héros incarné par Harrison Ford dans la saga Star Wars (en français La guerre des étoiles –mais plus personne ne dit cela), que raconte le film Solo - A Star Wars Story, qui sort sur les écrans français ce mercredi 23 mai, quelques jours après avoir été présenté hors-compétition au Festival de Cannes.
L'histoire se déroule avant l'épisode-IV de Star Wars, le premier film de la série sorti en 1977, Un nouvel espoir. Voyou, vaurien, voleur, brigand, contrebandier: le jeune Han n'a que 18 ans et survit comme il peut sur sa planète Corellia, avec sa petite amie Qi'Ra (Emilia Clarke). Tous deux rêvent de partir et d'échapper au chaos et à la terreur que fait régner sur la planète la terrible et visqueuse Lady Proxima.
Han y parvient, mais Qi'Ra reste coincée. Dès lors, le jeune homme va tout faire pour revenir la chercher en devenant pilote et en s'enrichissant, ailleurs dans la galaxie, pour se payer un vaisseau spatial. Il va d'abord s'engager dans l'armée de l'Empire, avant de déserter en compagnie d'un contrebandier roublard, Tobias Beckett (Woody Harrelson) et de sa compagne Val (Thandie Newton), avec qui il va participer à un audacieux vol d'hyper-carburant, le Coaxium.
C'est aussi à ce moment-là qu'il rencontre Chewbacca (Chewie pour les intimes), immense guerrier wookie dont il va faire la connaissance dans des circonstances bien particulières qui vont les amener tous deux à prendre une douche ensemble et à devenir amis pour la vie…
Il s’agit du second spin-off A Star Wars Story, parallèlement aux épisodes de la saga, après Rogue One en 2016, qui décrivait la découverte, puis la récupération par l'Alliance rebelle, des plans de l'Etoile noire.
Lire aussi – Rogue One: les fans se précipitent dans les salles obscures pour voir le nouveau Star Wars
C'est entendu: de même que pour les vrais fans il n'y a qu'un seul vrai James Bond –Sean Connery–, il n'y aura à jamais qu'un seul Han Solo, c'est bien sûr Harrison Ford, qui créa le rôle dans les trois premiers films de la série Star Wars (les épisodes IV, V et VI: Un nouvel espoir en 1977, L'Empire contre-attaque en 1980, Le retour du Jedi en 1983) avant de revenir en 2015 pour y être tué par le fils ingrat qu'il avait eu avec la Princesse Leia, le grand dadais Kylo Ren (Adam Driver) dans l'épisode VII, Le réveil de la Force.
Ici donc le jeune Alden Ehrenreich, 28 ans, quasi inconnu du grand public, fait ce qu'il peut mais a du mal à supporter la comparaison, même s'il est très sympathique. On est plus impressionné par Woody Harrelson ou par Emilia Clarke, connue des fans de la série Game of Thrones et remarquée en 2016 dans le mignon Avant toi (lire la critique ici).
Mais Han Solo, c'est vrai, méritait bien un film pour lui tout seul. "C’est l’histoire d’un rite de passage, en toute cohérence avec Star Wars, avec des thèmes qui trouveront un fort écho chez les spectateurs. C’est le cheminement d’un homme, l’histoire des épreuves et des obstacles dont il doit triompher, celle des rencontres cruciales qu’il va faire et de tout ce qui va contribuer à forger l’individu que l’on connaît si bien", explique Ron Howard, réalisateur expérimenté et éclectique (Willow, Apollo-13, Un homme d'exception, Da Vinci Code), qui a remplacé au pied levé Christopher Miller et Phil Lord (co-réalisateurs en 2014 de La grande aventure Lego) débarqués juin 2017 après quatre mois et demi de tournage par Disney/LucasFilm pour "divergences artistiques" (ils voulaient faire une comédie).
Lire aussi – Star Wars: que faut-il attendre du spin-off sur Han Solo?
Dans le film, on passe de planète en planète (Corellia la planète d’origine de Han Solo, Mimban la planète marécageuse, Vandor et ses montagnes d’iridium, Savareen l'ensablée, et bien sûr la planète Kessel, bien connue des fans). Le vaisseau spatial Faucon Millenium est différent de celui que les spectateurs ont appris à connaître et à aimer: il s’agit de la version originale appartenant à Lando Calrissian (Donald Glover), qu'Han Solo va lui gagner aux cartes. Il y a de nouvelles créatures (mention spéciale à l'alien aux Six Yeux, lors de la partie de cartes). Les effets spéciaux sont bien sûr impeccables et les scènes de bataille (entre vaisseaux ou à coups de pistolets lasers) pas trop omniprésents. Les références aux précédents Star Wars raviront les fans. Les trahisons et rebondissements, en fin de film, ne manquent pas.
Et Han Solo –dont on va apprendre d'où vient le nom– est vraiment un super-pilote galactique, ce qui ne l'empêche pas d'avoir de l'humour (moins qu'Harrison Ford, plus qu'Harrison Ford? Faut voir). "Je ne suis pas un gentil. Je suis un sale type", dit-il à Qi'Ra. Mais on ne le croit pas.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.