Spider-Man ne sera jamais noir ou gay selon un accord entre Marvel et Sony

L'accord devait rester secret. Le site spécialisé américain Gawker a publié vendredi dernier un contrat signé entre Marvel et Sony définissant strictement ce que doit être et ne pas être Spider-Man quand ses aventures sont adaptées au cinéma. Le texte, récupéré lors du piratage des studios Sony Pictures en novembre dernier, décrit une certaine idée du bon goût auquel doit coller le super-héros: n'être ni noir, ni homosexuel ou encore éviter le langage vulgaire, par exemple.

Le texte date de 2011 et dresse un portrait très précis de l'homme-araignée, du moins sur grand écran. Tout y passe et l'on apprend par exemple que Peter Benjamin Parker (son nom complet) doit être de type Caucasien et hétérosexuel, ou encore ne pas vendre de la drogue. Voici la liste de ces obligations révélées par Gawker:

-doit être de sexe masculin

-ne doit pas torturer

-ne doit pas tuer, sauf en cas de légitime défense ou pour protéger quelqu'un

-ne doit pas utiliser de gros mots

-ne doit pas fumer

-ne doit pas vendre ou proposer des drogues

-ne doit pas boire plus que de raison

-ne doit pas coucher avant ses 16 ans ou avec quelqu'un de moins de 16 ans

-ne doit pas être homosexuel

Accusé d'être trop lisse par les fans, Spider-Man ne fait que répondre à ce cahier des charges très restrictif afin de le faire coller au personnage imaginé par Stan Lee et Steve Ditko en 1962. Sauf que le public de 2015 semble aspirer à autre chose et voudrait voir le héros évoluer comme le prouve la mobilisation pour que le rôle soit confié à Donal Glover, un humoriste afro-américain. Un vœu pieu, à en croire le contrat signé par Sony et Marvel.