Violences sexuelles : quand un acteur porno interpelle Macron
L' acteur de films X Manuel Ferrara a accusé dimanche Emmanuel Macron de "diaboliser" l'industrie pornographique, disant "attendre son appel" si celui-ci est prêt à discuter de la question avec lui.
En plein débat sur les violences faites aux femmes et le harcèlement sexuel le président de la République a en effet dévoilé samedi 25 les grandes lignes d'un plan de lutte contre ces phénomènes.
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Ce projet vise notamment a évoquer et traiter la question au sein de l'école. "La pornographie a franchi la porte des établissements scolaires. Nous ne pouvons ignorer ce genre qui fait de la femme un objet d'humiliation", a affirmé Emmanuel Macron sur Twitter.
"Je suis dans ce business que vous essayez de diaboliser en faisant ce genre de remarque. Je suis prêt à m’asseoir avec vous et discuter d’un sujet qu’à priori vous ne connaissez pas. J’attends votre appel!", n'a pas hésité à rétorqure Manuel Ferrara, dénonçant une phrase "choquante" et "des amalgames".
je suis dans ce business que vous essayez de diaboliser en faisant ce genre de remarque. Je suis prêt à m’asseoir avec vous et discuter d’un sujet qu’à priori vous ne connaissez pas. J’attends votre appel!
— ManuelFerraraTV (@ManuelFerraraTV) 26 novembre 2017
"Ce n'est pas parce que le porno existe que les adolescents vont avoir une image dégradée de la femme. Pourquoi il ne discute pas avec les femmes de l'industrie pornographique pour leur demander ce qu'elles en pensent?", a-t-il déclaré sur Franceinfo, assurant qu'"il y a une grande partie du porno qui n'humilie pas la femme".
Quant à l'exposition des mineurs aux images pornographiques, "le vrai problème, c'est l'accès à tous ces sites de porno gratuits, où il suffit de cocher +j'ai 18 ans+ pour y accéder". Sur ce point au moins, le hardeur et le président semblent mieux s'accorder.
Emmanuel Macron a en effet également évoqué comme piste un élargissement des pouvoirs du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) sur Internet afin de mieux lutter contre "les contenus qui peuvent fragiliser ou conduire à la violence contre les femmes".
Mais on ignore s'il compte appeler Manuel Ferrara. Cela devrait être compliqué ce lundi 27, son agenda mentionnant notamment trois entretiens ministériels, un autre avec la président de la République centrafricaine et la visite du président libanais.
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