De "covidé" à "malaisant", 150 nouveaux mots dans le Petit Larousse 2024

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France-Soir
Publié le 09 mai 2023 - 21:35
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DÉPÊCHE — L'édition 2024 du Petit Larousse accueillera 150 nouveaux mots, et 40 nouvelles personnalités. Parmi les 150 élus, quelques facilités, une ou deux bizarreries, et beaucoup d'anglicismes.

Omniprésence du Covid-19 oblige, le mot "covidé" fait son apparition dans le dictionnaire. Avec lui, une autre inquiétude moderne se joint à la fête ; "écoanxiété" est désormais officiel. Avec autant de maladies, nous allons bientôt pouvoir nous mettre en "PLS" (sigle de la position latérale de sécurité), lui aussi entré dans le bouquin. C'en deviendrait presque "malaisant", mais ce n'est que le début.

Dans un autre style, l'invasion des "bobos" fait aussi son entrée, avec le terme "boboïser". Sans surprise, se joignent à lui le "localisme" (fait de privilégier les échanges locaux au nom de l'écologie), l'adjectif "instagrammable" et la... "vélorution". Facile à décoder, il s'agit ni plus ni moins qu'un jeu de mots entre "vélo" et "révolution", symbolisant le retour en force des bicyclettes !

Enfin, une nouvelle sélection d'anglicismes : "greenwashing", "home staging", "flex office", "webinaire"... À ce sujet, comme le rapporte Le Figaro, le conseiller scientifique du petit Larousse Bernard Cerquiglini, explique : "Nous avons intégré ces mots anglais. Cependant, nous avons constaté une réaction générale de lassitude à l’égard des anglicismes [...] C’est pourquoi nous avons choisi de préciser, lorsque cela était nécessaire, qu’il s’agissait d’anglicismes déconseillés. On a ainsi écrit “flex office” et à côté “anglicisme déconseillé”, en donnant un équivalent français “bureau nomade”. Nous sommes sortis ici avec les anglicismes de notre objectivité. Nous avons pris position." Bien qu'ils les aient ajoutés au dictionnaire, ils ont effectivement déconseillé de nombreux anglicismes, et proposé une traduction à chaque fois. Dans cette lancée, ils ont aussi intégré le nouveau terme invariable de "prête-plume", qui vient cette fois "franciser" les "ghost writers", ceux qui écrivent pour les autres. Alors, ces efforts nous permettront-ils de nous "ramiter" (comprendre "redevenir amis") avec la belle langue française ? En tout cas, ce ne sera pas grâce à ce dernier nouveau venu...

Au moins peut-on s'estimer chanceux que le fameux "quoicoubeh" des jeunes, qui ne veut pas dire grand-chose, mais fait grand bruit, ait été recalé.

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