Mélange original de BHL et Paulo Coelho, Vicévertus sera le nouveau rival d'Astérix
Des cheveux longs mi-blancs et un tempérament flamboyant, voilà un personnage naissant. Ajoutez-y un peu d'aphorismes et de "pensée positive", vous avez le nouveau méchant de "L'Iris blanc" : Vicévertus. Il sera le rival d'Astérix dans ce 40ᵉ album de la série, à paraître le 26 octobre prochain.
Il ressemble à Bernard-Henri Lévy et il parle comme Paulo Coelho : le nouvel ennemi d'Astérix, Vicévertus, est un philosophe romain adepte de "pensée positive". Ce "méchant" est sorti de l'imagination d'un nouveau scénariste connu pour son sens de l'absurde, Fabcaro, et dessiné par Didier Conrad.
Chargé par l'empereur Jules César de remonter le moral des troupes romaines autour du village des "irréductibles Gaulois", Vicévertus est bien accueilli par les soldats. Mieux : il va instiller la division au sein du village. Son école de pensée et de "développement personnel", qui prône bienveillance, régime végétarien et méditation, va trouver ses partisans, comme la femme du chef du village, Bonnemine, et ses détracteurs, comme le sceptique Astérix.
Au fil des pages, il donnera ses leçons : "Celui qui sait profiter du moment, c'est lui l'homme avisé" ; "Une porte fermée est une invitation à en ouvrir d'autres" ; "Chaque chemin est le bon puisqu'il mène quelque part"... Fabcaro assure que ce n'est pas une caricature du "new age" : "L'idée, c'est d'être intemporel. Moi, j'essaie de prendre de la distance avec l'actualité parce que, par définition, elle est périssable".
Or, les albums de la bande dessinée ne le sont pas. Comme le rapporte l'AFP, être aux commandes d'une bande dessinée d'Astérix, c'est l'assurance de ventes sans égal. "L'Iris blanc" (48 pages, 10,50 euros en France) paraît simultanément en 20 langues, avec plus de cinq millions d'exemplaires dans le monde.
Chaque nouvel album d'Astérix, malgré la disparition de ses deux créateurs (le scénariste René Goscinny en 1977 et le dessinateur Albert Uderzo en 2020), est un immense événement en librairie, tous les deux ans. "Astérix va on ne peut mieux", a souligné la directrice générale d'Hachette Livre Illustré, Isabelle Magnac.
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