Qui de Maalouf ou Rufin va prendre la tête de l'Académie française ?

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France-Soir, avec AFP
Publié le 26 septembre 2023 - 16:45
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Académie française
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F. Froger / Z9, pour France-Soir
F. Froger / Z9, pour France-Soir

Jeudi 28 septembre, l'Académie française élira son 33ᵉ Secrétaire perpétuel pour prendre la succession d'Hélène Carrère d'Encausse. Deux des Immortels se sont portés candidats : Amin Maalouf et Jean-Christophe Rufin, tous deux écrivains lauréats du prix Goncourt.

Fondée en 1635 par le cardinal de Richelieu, l'Académie française a pour vocation de "donner des règles certaines à notre langue et à la rendre pure, éloquente et capable de traiter les arts et les sciences". Une langue qui doit se trouver entre "l'usage et la norme". Les académiciens qui la composent sont des scientifiques, prêtres, écrivains, historiens ou politiques, élus à la majorité absolue. Ont figuré parmi eux Montesquieu, Marivaux, Voltaire, Chateaubriand, Hugo, Pasteur, Clemenceau ou encore Pétain.

Aujourd'hui, seulement 35 des 40 sièges disponibles sont occupés, par 28 hommes et sept femmes. Hélène Carrère d'Encausse ayant disparu le 5 août dernier, après avoir dirigé l'Académie pendant 24 ans, l'institution s'apprête à nommer un nouveau Secrétaire perpétuel pour la représenter. Depuis sa création, ce ne sera que le 33ᵉ.

Deux des 35 Immortels se sont portés candidats. D'un côté, Amin Maalouf, écrivain franco-libanais de 74 ans et prix Goncourt 1993 pour "Le Rocher de Tanios". Il est candidat déclaré depuis un certain temps et fait figure de favori, notamment parce qu'il est très impliqué dans les activités de l'institution, où il est entré en 2011. Par ailleurs, son penchant pour l'Histoire, l'Orient et le rapprochement des civilisations font dire de lui que sa succession aurait plu à Carrère d'Encausse, elle qui fut une éminente spécialiste de la Russie.

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En face de lui, il trouvera son ami Jean-Christophe Rufin, ancien diplomate de 71 ans et prix Goncourt 2001 pour "Rouge Brésil". Médecin de formation et académicien depuis 2008, il a hésité avant de finalement se lancer. "D'abord tenté de renoncer, je suis parvenu à la conclusion que notre grande cause mérite bien quelques sacrifices", écrit-il dans sa lettre de candidature, citée par Le Monde. Il avait laissé savoir qu'il trouvait frustrant d'avoir un seul candidat.

Toujours est-il que Jean-Christophe Rufin fait moins consensus, notamment à cause de ses activités financières qui troubleraient son indépendance. Comme le rapporte l'AFP, il rendait en mai dernier un rapport pour le groupe pétrolier TotalEnergies sur la situation au Mozambique. Et, il préside depuis 2020 la Fondation d'entreprise Sanofi Espoir, issue du groupe pharmaceutique.

L'un ou l'autre, quand il sera élu, devra endosser la responsabilité de l'institution en assurant sa pérennité financière et en tâchant de remplir les fauteuils vacants judicieusement.

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