Balance ton influenceur : des "créateurs de contenu" dans la tourmente
Dans la nuit du 30 juin au 1er juillet, les internautes se sont agités sur la toile avec le hashtag #BalanceTonInfluenceur. Sur Twitter, celui-ci a enregistré plus de 60 000 tweets en l'espace de 24 heures avec des témoignages qui inculpent des personnes parfois très suivies pour des faits d'agression sexuelle.
#BalanceTonInfluenceur
Après #BalanceTonPorc, #MeTooInceste, #SciencesPorc, #BalanceTonRappeur, ou encore le MeToo de la télé-réalité, c'est maintenant dans le monde des influenceurs que témoignages et dénonciations publiques sur les réseaux sociaux affluent. Le nom qui enflamme particulièrement la toile est celui d'Amaru, un jeune streamer connu par les utilisateurs de l'application Twitch sur laquelle il cumule près d'un million d'abonnés. Dans la nuit de jeudi 30 juin à vendredi 1er juillet, cette vedette des réseaux sociaux âgée de 24 ans, a été la cible de graves accusations. Des bribes de conversations, des photos ou même des vidéos - sans pour autant être authentifiées - montrent que celui-ci aurait notamment demandé dans le cadre de discussions en ligne des clichés dénudés à des jeunes femmes mineures, et fait part de son fantasme pour le viol. Partagées massivement sur les réseaux sociaux, ces accusations sont un coup dur pour le jeune homme décrit comme l'influenceur à suivre pour l'année 2022.
FLASH I Via le #balancetoninfluenceur, le streamer/twittos #Elias a été visé par de nouvelles accusations dénonçant son caractère envers des mineurs, et son fantasme pour le #viol, alors qu’il était majeur.
— Cerfia (@CerfiaFR) June 30, 2022
(Twitter) #Amaru pic.twitter.com/rzRc3pxzKT
Des accusations en ligne, en revanche, impossibles à vérifier
Amaru n'est pas le seul influenceur à se retrouver dans la tourmente. D'autres noms ont été dévoilés sur le Telegram de Maxime Skye, auteur du hashtag #BalanceTonInfluenceur. Le jeune homme avait entrepris cette initiative après, dit-il, avoir reçu des témoignages de victimes. « L’heure est arrivée, ce soir toutes ces mauvaises personnes des réseaux sociaux vont être dénoncées », écrivait-il sur Telegram jeudi soir, dans un canal auquel plus de 120 000 personnes sont abonnées. Et de poursuivre : « Je veux que toutes les personnes qui ont eu des choses graves avec des influenceurs mettent tous leurs témoignages sur le #BalanceTonInfluenceur. » Les accusations sont multiples : combinant à la fois des photos dénudées envoyées à des femmes mineures, des comportements de violences conjugales, ou encore des agressions sexuelles.
La plupart de ces accusations, accompagnées de captures d'écran de conversations ou d'images, pèchent toutefois par une absence de preuves et une impossibilité de les authentifier. En outre, aucun de ces témoignages ne fait mention d’une plainte ou de toute autre procédure judiciaire. « N‘hésitez pas à faire des faux comptes histoire de ne pas finir avec un procès au cul (sic), ensuite ce que je ferai moi sera de repartager vos tweets ici », avait précisé Maxime Skye sur Telegram, se refusant ainsi de donner lui-même les noms des influenceurs concernés.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.