Cinéma : information judiciaire pour agression sexuelle et tentative de viol contre le patron du CNC
Une information judiciaire a été ouverte pour agression sexuelle et tentative de viol contre le président du Centre national du cinéma (CNC), Dominique Boutonnat, placé en garde à vue mercredi après une plainte de son filleul, a indiqué jeudi à l'AFP le parquet de Nanterre.
A l'issue de sa garde à vue, le patron du cinéma français a été déféré jeudi au parquet et présenté à un juge d'instruction.
La plainte, déposée le 7 octobre, émane de son filleul de 22 ans, sans lien familial avec Dominique Boutonnat, pour des faits datant d'août 2020 lors de vacances en Grèce, selon le parquet, qui a requis son placement sous contrôle judiciaire.
"Je regrette cette décision alors même qu'aucune confrontation n'a été réalisée", a déclaré à l'AFP Me Emmanuel Marsigny, l'avocat de Dominique Boutonnat. Mercredi, il avait déclaré à l'AFP que son client "contest(ait) avoir commis quelque infraction que ce soit" et était "tout à fait serein sur l'issue de cette procédure".
"Un parrain est comme un père, quel que soit l’âge. Son rôle est de protéger. Dominique Boutonnat était une figure paternelle", a indiqué à l'AFP Caroline Toby, l'avocate du plaignant.
Le parquet a précisé n'avoir "pas connaissance d'autres plaintes" le concernant à ce stade. L'enquête a été confiée à la police judiciaire de Nanterre.
Dominique Boutonnat, 51 ans, a été nommé président du CNC le 24 juillet 2019, après une longue carrière dans le financement de la création cinématographique et audiovisuelle.
Depuis le début de l'année, les affaires de viol ou d'agression sexuelle concernant des personnalités du monde de la culture ou de la politique se sont succédé, suscitant l'ouverture d'enquêtes judiciaires.
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